La France compte désormais un quart de fumeurs parmi les 18-75 ans, contre près d’un tiers en 2021, annonce Santé publique France (SPF) le 15 octobre en publiant son « baromètre » annuel.
La proportion de fumeurs quotidiens est passée de 25 % à 18 % en trois ans, dépassant même l’objectif fixé pour 2027 par le Programme national de lutte contre le tabac.
Depuis 2014, le nombre de fumeurs quotidiens a reculé de 4 millions de personnes. Cette tendance s’observe dans toutes les tranches d’âge : parmi les 18-29 ans, seuls 18 % fument quotidiennement en 2024 contre 29 % en 2021, et 44 % des adultes déclarent n’avoir jamais fumé. Chez les adolescents de 17 ans, la part de fumeurs quotidiens a chuté de 25 % à 15,6 % entre 2017 et 2022.
Selon SPF, ces résultats traduisent « l’effet cumulatif de plusieurs leviers de santé publique » : paquet neutre, hausse du prix du tabac, extension des espaces sans tabac, remboursement des substituts nicotiniques, ou encore campagnes de prévention comme le « Mois sans tabac ».
Entre 2021 et 2024, les livraisons de tabac ont reculé de 24 %, tandis que les ventes de traitements de sevrage ont augmenté de 29 %, signe d’un engagement croissant vers l’arrêt.
La baisse reste toutefois inégale. Le tabagisme quotidien demeure deux fois plus fréquent chez les ouvriers (25 %) que chez les cadres (12 %), et trois fois plus élevé chez les personnes en difficulté financière (30 % contre 10 % chez les plus aisées).
Géographiquement, la prévalence est plus forte dans le Grand Est, l’Occitanie et la région PACA, et plus faible en Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.
Enfin, 55 % des fumeurs quotidiens souhaitent arrêter, et 17 % ont tenté d’arrêter au moins une semaine en 2024. Un signe, pour SPF, que « la dynamique de dénormalisation du tabac est désormais bien ancrée, mais doit encore s’adapter aux publics les plus fragiles ».
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