À l’approche de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) et Santé publique France ont publié, le 20 mai, de nouvelles données sur la consommation de tabac et le vapotage en France hexagonale. Menée auprès de près de 15 000 adultes de 18 à 75 ans, l’enquête révèle une baisse notable du tabagisme quotidien entre 2021 et 2023.
En 2023, 23,1 % des adultes fumaient quotidiennement, contre 25,3 % deux ans plus tôt, c’est le niveau le plus bas observé depuis la fin des années 1990.
La baisse est particulièrement marquée chez les chômeurs, avec une chute de 10 points (de 45,8 % à 35,7 %). Mais les inégalités sociales demeurent : les personnes sans diplôme ou peu diplômées restent plus souvent fumeuses (28,9 %) que les diplômés du supérieur (16,6 %). Les hommes restent aussi plus concernés que les femmes (25,4 % contre 20,9 %).
A l’inverse, le vapotage progresse fortement. La proportion d’adultes déclarant avoir déjà vapoté au cours de leur vie a presque doublé en neuf ans, passant de 25,7 % en 2014 à 41,8 %.
En 2023, 8,3 % des adultes déclarent vapoter, le plus souvent de manière quotidienne (6,1 %). Ce phénomène touche désormais l’ensemble des catégories de la population. Les hommes vapotent là encore davantage que les femmes (6,8 % vs 5,4 %)
Les données mettent aussi en lumière de fortes disparités régionales. L’Île-de-France et la Bretagne affichent les taux de tabagisme quotidien les plus faibles (19,6 % et 19,5 %), tandis que la Bourgogne-Franche-Comté et PACA présentent les niveaux les plus élevés (26,8 % et 26,5 %). En matière de vapotage quotidien, la Bretagne (8,5 %) et la Normandie (8,1 %) se démarquent.
Ces différences régionales s’expliquent par des facteurs multiples : « conditions de vie, représentations culturelles, accès aux produits ou encore politiques locales de prévention », soulignent les auteurs de l’étude.
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