Une étude publiée dans JAMA Oncology le 18 septembre établit une association entre la composition du microbiote oral et le risque ultérieur de développer un cancer du pancréas.
Menée auprès de 122 000 participants issus de deux grandes cohortes américaines, elle a suivi les volontaires pendant une durée médiane de 8,8 ans.
Au cours de ce suivi, 445 personnes ont développé un cancer du pancréas. Elles ont été comparées à 445 témoins indemnes, appariés selon l’âge, le sexe et l’origine ethnique. Les chercheurs ont analysé les échantillons salivaires.
Les résultats montrent que trois bactéries parodontopathogènes – Porphyromonas gingivalis, Eubacterium nodatum et Parvimonas micra – étaient associées à une augmentation significative du risque de cancer du pancréas.
Une analyse plus large a identifié 13 espèces bactériennes liées à une élévation du risque et 8 espèces associées à une diminution. Du côté fongique, le genre Candida a été associé à une hausse du risque de cancer du pancréas.
Les chercheurs ont ensuite construit un « score de risque microbien » en combinant 27 espèces bactériennes et fongiques identifiées comme significatives. Plus ce score était élevé, plus le risque de développer un cancer du pancréas augmentait : une hausse standard du score correspondait à un risque multiplié par 3,44.
« Les bactéries et les champignons buccaux sont des facteurs de risque significatifs de développement du cancer du pancréas, estiment les auteurs. Le microbiote buccal est prometteur en tant que biomarqueur pour identifier les personnes à haut risque de cancer du pancréas, contribuant potentiellement à une prévention personnalisée ».
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