Selon les statistiques de la caisse de retraite (CARCDSF) portant sur 37 992 revenus déclarés (ODF et autres spécialités comprises), le revenu moyen 2021 avant impôts (IRPP) s’élevait à 121 336 € (bénéfice fiscal avant déduction des cotisations assurance groupe et Madelin, Dom-Tom inclus), marquant une hausse de 14,51 % par rapport à 2020 (évaluation de la caisse au 22 décembre 2022).
Le fort rattrapage des soins à la suite de la crise du Covid-19, mais aussi l’application complète de la réforme du 100 % santé ont eu un impact fortement positif sur les chiffres d’affaires et les revenus. Le revenu médian, qui reflète mieux le revenu des omnipraticiens, est, lui, en hausse encore plus prononcée (+ 16,11 %) à 97 223 €.
Quatre praticiens sur dix (40,79 %) ne dépassent pas 82 272 € de revenu, soit 2 fois le plafond de la Sécurité sociale pour 2021 (41 136 €), la moyenne parmi ces praticiens se situant à 46 717 €. Près de la moitié (46,07 %) se situent entre 2 et 5 plafonds (82 272 à 205 680 €), en moyenne à 128 854 €, tandis que près de cinq mille (13,4 %) déclarent plus de 5 plafonds annuels, soit au moins 205 681 € (5,7 % sont à plus de 287 953 €).
Les chirurgiens-dentistes (hommes et femmes) de 35 à 54 ans (soit 40,67 % des praticiens) font mieux que la moyenne, avec un revenu moyen s’établissant à 136 977 €. Ils se partagent près de la moitié des 4,609 milliards d’euros de revenus déclarés par la profession.
Les plus jeunes installés, les moins de 35 ans (23,3 % des effectifs), disposent des revenus les moins élevés : 80 140 € (+ 15,41 %). Les femmes, qui représentent près de 46 % de l’effectif, tirent 98 043 € de leur activité (+ 14,29 %) contre 141 020 € pour les hommes (+ 15,02 %), soit un différentiel d’environ 30 % avec leurs confrères. Leur revenu médian s’élève à 83 344 € (+ 17,57 %).
Hors Dom-Tom, seuls deux départements ne franchissent pas la barre des 100 000 € de revenu moyen par chirurgien-dentiste : les Hautes-Alpes (88 287 €) et le Finistère (99 959 €). À l’inverse, treize départements dépassent les 150 000 €. Premier au palmarès, comme l’année dernière, l’Eure-et-Loir où les 134 praticiens (- 11 en un an) déclarent 170 496 € en moyenne, puis l’Yonne (166 832 €) et la Lozère (165 354 €).
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