Le déficit des hôpitaux publics a atteint en 2023 « une proportion encore jamais observée depuis 2005 », s’élevant à 2,4 milliards d’euros, selon une étude de la DREES publiée le 22 mai. Et cela, après un solde négatif déjà conséquent de 1,3 milliard en 2022. Cette dégradation s’explique en grande partie, selon le service statistique du ministère de la Santé, par la fin des dispositifs exceptionnels de soutien mis en place pendant la crise sanitaire, notamment la garantie de financement. Dans un contexte marqué par l’inflation, les dépenses hospitalières ont bondi de 6,6 % en un an, pour atteindre 105,9 milliards d’euros. La hausse touche tous les postes : + 5 % pour les dépenses de personnel, + 5,3 % pour les dépenses médicales, et + 34,5 % pour les charges hôtelières et générales. Dans le même temps, les recettes progressent à un rythme moindre (+ 5,6 %), aggravant le déséquilibre financier. Un établissement public sur trois est surendetté. À l’opposé, les cliniques privées affichent un résultat net positif de 362 millions d’euros, malgré une hausse du nombre de structures déficitaires (32 %). Seule une sur sept est aujourd’hui surendettée.
Hôpitaux : déficit historique
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°23 - 11 juin 2025 (page 11)
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