La péri-implantite : quels sont nos moyens de traitement ?

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Information dentaire

Les péri-implantites sont-elles une fatalité ?

De plus en plus courante et difficile à prendre en charge, la péri-implantite est une complication qui peut avoir un retentissement sur la santé générale au même titre que la parodontite. « On ne peut pas se voiler la face » a commenté le Dr Anne-Marie Roos Jansaker.

Le meilleur moyen de prévenir la péri-implantite se joue probablement avant même la pose de l’implant : un bon diagnostic, un plan de traitement rationnel et un programme de maintenance personnalisé pour chaque patient, en tenant compte de ses facteurs de risques et de sa capacité à maintenir les mesures d’hygiène.

L’inflammation péri-implantaire est d’origine bactérienne en lien avec des changements dysbiotiques du biofilm.

À ce jour, seulement 5 % du microbiote est connu, et il existe de nombreux variants qui peuvent changer d’un individu à l’autre et même d’un site à l’autre.

D’après le Dr Vincent Meuric, « on est très loin de comprendre le microbiote humain ». Mais, à ce jour, cela reste le facteur étiologique le plus facile à contrôler.

Selon le Dr Anna Louropoulou, pour faire le diagnostic de péri-implantite et le suivi, le sondage reste indiqué, mais doit être réalisé avec précaution : pression légère à l’aide d’une sonde en plastique. Cependant, il ne dispense pas de rechercher les signes d’inflammation péri-implantaire.

Mais alors, pour traiter les péri-implantites : résection ou régénération ?

La littérature montre que les résultats ne sont pas prédictibles et qu’il n’y a pas une technique supérieure à une autre.

Le Dr Philippe Khayat, qui bénéficie d’une grande expertise sur le sujet, privilégie l’implantoplastie et surtout la décontamination du site. En revanche, pas de comblement systématique au biomatériau : « l’anatomie du défaut est plus importante que la technique utilisée ».

Informer, évaluer le risque, éduquer sont les maîtres mots de la prévention de ces maladies qui peuvent nous gâcher la vie et celle de nos patients.

 

Brève rédigée à partir de la séance D70 de l’ADF 2021
Responsable scientifique : Xavier Struillou
Intervenants : Anne-Marie Roos Jansaker, Jean-Pierre Albouy, Anna Louropoulou, Vincent Meuric

 

Cet article fait partie du dossier : ADF 2021 : e-journal Id du 26/11

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