À propos d’une lésion maxillaire

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°44 - 18 décembre 2019
Information dentaire
Une patiente âgée de 67 ans est adressée par son endocrinologue pour recherche de foyers infectieux. Elle a comme antécédent médical un diabète bien équilibré. Récemment, des épisodes infectieux maxillaires ont évolué favorablement sous traitement antibiotique. Elle se présente à la consultation avec un cliché panoramique. On note l’existence d’un bridge antérieur maxillaire. Il existe une voussure vestibulaire antérieure recouverte par une muqueuse normale. Il n’y a pas de mobilité dentaire. Le reste de l’examen de la cavité buccale se révèle normal. On ne retrouve pas d’adénopathie cervicale. Il n’y a pas de notion de mouchage purulent.

1. La panoramique (fig. 1) montre « une image » maxillaire antérieure. Il s’agit :
a. d’une image radioclaire maxillaire
b. d’une image radio-opaque maxillaire
c. d’un polype du sinus maxillaire droit
d. d’une dent incluse

2. Le diagnostic de lésion kystique maxillaire étant posé, un examen tomodensitométrique est réalisé. Il met en évidence un volumineux kyste maxillaire antéro latéral droit (fig. 2 et 3).
Il existe :
a. une dent incluse
b. une lyse du plancher de la fosse nasale droite
c. une extension vers le sinus maxillaire droit
d. une lyse osseuse palatine

3. Votre proposition thérapeutique consiste en :
a. l’énucléation de la lésion kystique avec avulsion de la dent incluse
b. la résection du maxillaire antérieur avec dépose du bridge antérieur
c. une marsupialisation de la lésion kystique
d. l’exérèse de la lésion par voie palatine

Réponses : 1. a, d ; 2. a, b, d ; 3. a

 

Commentaires

L’intervention, réalisée par une voie d’abord vestibulaire, a permis d’énucléer la lésion tout en respectant la muqueuse du plancher de la fosse nasale droite.

Du fait de l’existence d’une « coque osseuse », nous avons évité de cureter le sinus maxillaire droit. La fibromuqueuse palatine a été préservée, évitant la constitution d’une communication bucco-nasale. Le bridge a été conservé.

Une reconstruction maxillaire a été faite par un bloc osseux allogénique, dans le même temps opératoire.

Le site sera réévalué dans 9 mois par un cliché panoramique et par un examen tomodensitométrique éventuel afin de mieux apprécier la reconstruction osseuse.
L’examen anatomopathologique a conclu à un kyste dentigère.

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Médecine

Article réservé à nos abonnés L’intersection de la santé cardiaque et dentaire : stratégies pour gérer le risque d’endocardite chez les enfants

En comprenant les mécanismes sous-jacents et en suivant les lignes directrices établies, les professionnels dentaires peuvent réduire de manière significative...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Revue de littérature pour la construction d’un arbre décisionnel
Conserver un implant ou l’explanter

Parmi les complications rencontrées en implantologie, le taux de mucosite atteindrait 43 % des patients, et le taux de péri-implantites s’établirait...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Comment mieux prendre en charge nos patients souffrant d’addiction ?

Qu’est-ce que l’addiction ? L’addiction peut être définie comme une perte de contrôle de l’usage d’une activité, d’un bien ou...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Dépistage microbiologique des inflammations de la cavité orale : de la recherche à la clinique

Microbiologie de la cavité orale, données récentes La cavité orale héberge un ensemble de microbes appelé communément le microbiote oral. Ce...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Gestion des patients à risque hémorragique au cabinet dentaire

Les troubles de l’hémostase : en quoi ça consiste ? On distingue des troubles de l’hémostase primaire et secondaire. Les troubles...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Activité physique et sportive en prévention secondaire

L’exercice physique (ou APS, pour activité physique et sportive) est reconnu comme ayant une action thérapeutique dans de nombreuses maladies...