Les paramètres permettant le maintien de manière précise et reproductible des tissus péri-implantaires sur le long terme ne sont pas encore tous identifiés. Devant la grande variabilité des résultats cliniques et expérimentaux, nous ne pouvons que constater l’état insuffisant de nos connaissances. Cela concourt à pointer du doigt les carences de notre compréhension des phénomènes biologiques en jeu. Que faire alors devant cette déficience ? La réponse est que si tout n’est pas totalement compris, le puzzle commence à prendre forme et qu’il est possible, cependant, de dégager certaines idées maîtresses au niveau des tissus durs et des tissus mous [1-3] et de mettre en œuvre celles qui sont actuellement admises.
L’objet de cet article est d’expliciter les quelques éléments que nous connaissons, d’exposer l’approche clinique que nous mettons en œuvre afin d’obtenir le meilleur résultat esthétique et d’explorer quelques pistes encore nouvelles.
Paramètres identifiés au niveau des tissus durs
Dans un précédent article [2], nous avions exposé en détail les paramètres identifiés au niveau des tissus osseux qui concourent à son maintien. Nous les rappellerons ici plus brièvement.
Le platform-switching
Toutes les méta-analyses portant sur l’efficacité du platform-switching mettent en avant son incapacité à conserver de manière prédictible les niveaux osseux péri-implantaires à leur niveau initial. Certaines études confirment son efficacité alors que d’autres en montrent la carence [4-7]. Notre équipe avait noté qu’il n’était pas rare, sur une même une radiographie rétro-alvéolaire, d’observer son efficacité d’un côté et son impuissance de l’autre [5]. Deux idées maîtresses semblent néanmoins se dégager, la première est que le platform-switching en tant que tel ne peut servir de panacée dans la lutte contre la lyse osseuse. La seconde est que de nombreux autres paramètres paraissent influer…