Évolution des systèmes adhésifs
Les adhésifs sont des biomatériaux d’interface utilisés pour lier les tissus dentaires et les biomatériaux de restauration ou de collage de manière adhérente et étanche [1] (fig. 1).
Ils sont aujourd’hui classés en huit générations.
- La 1re génération a été développée dans les années 1950, lorsque Buonocore a démontré en 1956 qu’une résine de diméthacrylate d’acide glycérophosphorique (NPG-GMA) adhérait à la dentine mordancée à l’acide [2]. Néanmoins, cette génération a donné des résultats cliniques très médiocres avec une faible force d’adhérence (1-3 MPa) [3].
- Arrivée à la fin des années 1970, la 2e génération utilise principalement des phosphates polymérisables ajoutés aux résines bis-GMA pour favoriser la liaison avec le calcium de la structure dentaire minéralisée [3, 4]. Pour cette génération, la force d’adhésion se situe entre 4 et 6 MPa [5].
- La 3e génération, dans les années 1980, correspond au développement du concept de système adhésif. Il s’agit d’une combinaison de plusieurs produits. La résine adhésive est couplée à une ou plusieurs solutions préalablement appliquées pour stabiliser la boue dentinaire et faciliter son mouillage et son infiltration sur les parois de la cavité [3].
- Au début des années 1990, la 4e génération est basée sur le concept de mordançage simultané de l’émail et de la dentine. Ces systèmes comportent généralement trois étapes :
– La première est le mordançage à l’acide de la surface dentinaire. L’acide phosphorique est utilisé pour créer une couche poreuse et augmenter l’énergie de surface et la mouillabilité [6, 7]. Il optimise ainsi le collage et c’est l’acide le plus couramment utilisé dans les restaurations dentaires [8].
– La deuxième consiste à favoriser le mouillage et la pénétration de la surface traitée avec un primer.
– La troisième…