Le diagnostic n’est pas toujours fait et les patients ne le savent pas toujours. Parfois, des signes associés (toux chronique, laryngite à répétition, asthme) dans le cadre du syndrome extra-œsophagien [2] peuvent nous mettre sur la piste. Notons que cette pathologie est aussi courante chez l’enfant mais méconnue.
Tant chez l’enfant [3] que chez l’adulte, nous savons que cette pathologie est associée à une érosion dentaire [4-5], plus ou moins marquée en fonction de l’ancienneté de la pathologie. En général, ce sont les faces palatines des molaires qui sont atteintes, mais de nombreux cas cliniques montrent que l’atteinte peut être localisée uniquement sur les faces palatines des incisives maxillaires. Ce qui est le cas du patient présenté ici.
Le plus souvent, le RGO, contrairement aux vomissements, entraîne une usure lente, accompagnée d’une égression compensatrice qui fait perdre l’espace inter-arcade. Ainsi, le praticien se retrouve devant un patient aux dents antérieures usées et sans espace inter-arcade pour restaurer les dents. Nous pouvons obtenir l’espace nécessaire par une augmentation de la dimension verticale en collant des overlays dans le secteur postérieur. Cela a été initié dans le cadre de la technique en trois temps de Francesca Vailati [6] qui a même proposé une classification clinique de ces situations. Dans ce cas, des facettes palatines sont collées et des facettes vestibulaires ou des composites vestibulaires de raccord avec la facette palatine sont réalisés.
Une autre solution consiste à intégrer dans notre traitement un temps orthodontique [7] qui viserait à ingresser les dents égressées sans avoir à augmenter la dimension verticale (qui n’avait pas été modifiée par l’usure).
Le but de cet article est d’illustrer cette proposition par un cas clinique.
Présentation du cas clinique (fig. 1 et 2)
Monsieur B., âgé de 35 ans, en bonne santé générale mais sujet à des épisodes…