En termes de biologie osseuse, nous savons aujourd’hui que la stabilité de l’implant à long terme nécessite que le volume osseux péri-implantaire respecte des critères dimensionnels minimums [2]. Lorsque la crête alvéolaire ne respecte pas ces dimensions initiales, une augmentation osseuse est alors nécessaire. Pour la présentation de notre cas, il faudra régénérer un minimum de 2 mm en vestibulaire de l’implant [3]. Plusieurs critères de maintien de la santé implantaire s’ajoutent à ce volume osseux requis : l’hygiène buccale, le tabac et la santé générale (diabète, vitamine D, etc.).
Une recherche récente de Mir-Mari et Hammerle et al. [4] se basant sur une étude radiographique montre que le volume du matériau est considérablement influencé par la fermeture du site si la membrane n’est pas fixée.
La ROG a pu étendre ses indications au regard des publications de ces dernières années ; celles-ci ont mis en évidence une évolution sur le critère primordial de stabilité. C’est cette volonté d’immobilisation et de condensation du biomatériau qui a conduit à la mise au point de la ROG 2.0 décrite par Itsvan Urban sous le nom de « sausage technique » [5, 6].
Problématique
L’immobilisation du matériau est un facteur clé. Comment aller encore plus loin dans les indications de la ROG et surtout vers une prédictibilité des résultats en termes de gain osseux ?
Aujourd’hui, il est acquis que la « sausage technique » permet une fiabilité de la mise en tension de la membrane dans les parties vestibulaires et « accessibles ». Mais cliniquement, cela diffère d’un patient à l’autre et d’un opérateur à l’autre. Nous sommes donc face à une subjectivité qui induit finalement une non-prédictibilité du résultat.
La difficulté pour l’opérateur est de pouvoir impacter les pins dans les zones difficiles d’accès, de visibilité et d’axe. Ce qui nous conduit à nous demander…