Bridge collé cantilever postérieur en céramique chez une patiente jeune avec contre-indication chirurgicale à l’implantologie

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°38 - 6 novembre 2024 (page 22-28)
Information dentaire
Ce rapport de cas présente une alternative au bridge conventionnel et à la prothèse amovible partielle (PAP) pour la compensation d’un édentement unitaire (dent n° 26) dans un cas où une réhabilitation implantaire présentait un rapport bénéfice/risque défavorable, malgré le jeune âge de la patiente (20 ans). Ce rapport bénéfice/risque défavorable découlait d’une chirurgie d’exérèse d’un kyste odontogénique inflammatoire supra-centimétrique, ayant entraîné une fonte osseuse sévère incompatible avec une réhabilitation implantaire. Un bridge collé cantilever en céramique a été réalisé avec appui sur la dent 27 et une extension mésiale remplaçant la dent 26. Les détails de la préparation et du protocole de collage sont décrits dans cet article, accompagnés d’un suivi clinique sur une période d’un an, en suivant les recommandations CARE [1].

Une hauteur osseuse sous-sinusienne insuffisante du maxillaire postérieur est fréquente, empêchant une réhabilitation implantaire sans la réalisation de soulevés de sinus préalable. Nous proposons une alternative non chirurgicale par bridge collé mono ailette cantilever.

Situation clinique

Une patiente de 20 ans présente un kyste inflammatoire symptomatique d’origine dentaire à point de départ 26 et s’étendant jusqu’au plancher orbitaire comme le font apparaître les coupes du cone beam (CBCT) (fig. 1a). L’imagerie par résonance magnétique (IRM) montre un hyposignal en pondération T1 avec un léger rehaussement de la paroi de la lésion après injection du produit de contraste, sans invasion des fosses nasales ni des parties molles péri-lésionnelles, confirmant le diagnostic de kyste inflammatoire d’origine dentaire (fig. 1b). Le cavum est libre et les sinus maxillaire droit et frontaux sont bien aérés. L’avulsion de la dent 26 associée à l’énucléation kystique (fig. 1c) a été réalisée sous anesthésie générale. Au regard de la taille de la lésion, une fermeture du site par transpositions pédiculées du corps adipeux de la joue a été faite pour prévenir la formation d’une communication bucco-sinusienne (CBS). Les suites opératoires ont été simples, sans aucune complication notable. À 4 mois postopératoires, la patiente ne présentait ni symptomatologie ni CBS.

Cependant, le défaut osseux résiduel ne permettait pas d’envisager une réhabilitation implanto-portée conventionnelle (fig. 2). En effet, il aurait d’abord fallu reconstruire le plancher sinusien à hauteur des dents adjacentes et combler la lacune osseuse située au niveau de l’os alvéolaire, avant de pouvoir positionner un implant. Ainsi, même si l’implantologie constitue le traitement de choix chez une patiente jeune et en bonne santé générale [2], la balance bénéfice/risque/coût ainsi…

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