Chirurgie parodontale et traitements prothétiques dans le secteur esthétique : l’importance du projet prothétique comme guide thérapeutique

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°4 - 15 décembre 2025 (page 32-40)
Information dentaire
La gestion des restaurations prothétiques dans le secteur antérieur implique souvent une modification de l’architecture gingivale. Cette dernière ne peut être envisagée sans une planification rigoureuse fondée sur un projet prothétique préalable. À travers une série de cas cliniques, cet article illustre comment l’élaboration du projet prothétique et d’un mock-up validé esthétiquement permet d’orienter les choix chirurgicaux – qu’ils soient résectifs (gingivectomie, élongation coronaire) ou plastiques (greffes de tissu conjonctif) –, tout en respectant les impératifs biologiques. L’utilisation d’outils numériques permet d’objectiver ces décisions et d’anticiper les limites anatomiques. Cette approche multidisciplinaire vise à sécuriser les traitements, à en améliorer la prédictibilité et à en garantir la stabilité esthétique à long terme.

L’architecture gingivale joue un rôle prépondérant dans le succès des traitements en prothèse fixée, biologiquement bien sûr, mais également au niveau esthétique [1, 2].

Lorsque des modifications de cette architecture sont imposées par le projet prothétique, comment mener ces modifications en respectant le projet avec un minimum de risque et un maximum de fidélité ? En effet, ces modifications sont souvent en conflit avec la notion d’espace biologique. L’objectif de cet article est de présenter une approche systématique au travers de cas cliniques associant prothèse fixée et modification de l’architecture gingivale.

Cette approche repose sur :

  • une analyse esthétique ;
  • la réalisation d’un projet prothétique ;
  • la confrontation des objectifs esthétiques aux paramètres biologiques.

Cas n° 1 (fig. 1 à 8)

Une patiente est adressée par un orthodontiste pour des doléances esthétiques liées à son diastème. Elle rapporte avoir déjà eu un traitement orthodontique avec une contention fixe, mais celle-ci s’est fracturée et le diastème s’est rouvert.
La patiente craint une nouvelle récidive en cas de deuxième correction orthodontique. Elle rapporte également la présence de facettes céramiques sur 12 et 22 réalisées pour masquer un défaut de forme.

L’analyse esthétique montre notamment (fig. 1 et 2) :

  • un ratio des incisives centrales de 78 % ;
  • un diastème inter-incisif de 1 mm considéré comme disgracieux par la patiente ;
  • un décalage des collets de 12 et 22 ;
  • un défaut de teinte des facettes existantes sur 12 et 22.

Afin de valider le résultat esthétique de la correction des diastèmes et du décalage des collets, un mock-up de motivation est réalisé en technique directe (fig. 3).

La patiente valide le projet et le plan de traitement suivant est proposé :

  • éclaircissement ;
  • modifications…

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