Collage intraradiculaire

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°4 - 15 décembre 2023 (page 44-50)
Information dentaire
Dans la situation d’un délabrement dentaire important, le traitement de la dent va nécessiter l’utilisation d’un ancrage radiculaire. Afin de limiter les pertes tissulaires et de favoriser l’amortissement des contraintes, l’utilisation de reconstitution utilisant des matériaux composites et des tenons fibrés est privilégiée. L’obtention du collage intraradiculaire de ces tenons nécessite la connaissance des particularités de cette zone au niveau tissulaire et au niveau de l’utilisation des produits permettant l’adhésion. Ces particularités impliquent le suivi rigoureux de protocole thérapeutique afin de pérenniser un traitement respectueux des tissus dentaires.

La décision thérapeutique de conserver ou d’extraire une dent est souvent complexe par la multitude de paramètres influençant ce choix. Malheureusement, la décision est trop souvent fortement influencée par l’expérience du chirurgien-dentiste, voire par des raisons économiques plutôt que par des preuves scientifiques solides et la prise en compte des facteurs de risque. Beaucoup de dents délabrées pourraient être conservées, prolongées notamment par l’utilisation de techniques de dentisterie restauratrice, parodontale et prothétique. Le recours à un ancrage radiculaire fait partie de ces techniques qui permettent de prolonger fortement la durée de vie d’une dent (fig. 1a et b). Il faut noter que l’évolution des techniques et des matériaux de collage ainsi que l’analyse de la situation clinique permettent parfois aujourd’hui de s’affranchir de l’ancrage radiculaire, soit par la réalisation de restauration en composite (fig. 2 a-d), soit avec l’utilisation d’endocouronne. Ces deux possibilités thérapeutiques nécessitent des hauteurs camérales ou corono-camérales suffisantes d’environ 4 mm. Quand l’ancrage radiculaire est nécessaire, des études [1, 2] ne semblent pas montrer de différence dans l’utilisation d’un ancrage métallique par rapport à un ancrage fibré. Il nous semble cependant que l’utilisation de tenon à base de fibres de verre ou de quartz est la solution thérapeutique la plus protectrice pour l’organe dentaire. En effet, les tenons métalliques dans le cas de reconstitutions directes ne présentent aucun intérêt car leur module d’élasticité est très éloigné de celui de la dentine et leur liaison avec le composite de collage est essentiellement d’ordre mécanique, faisant perdre l’homogénéité biomécanique à la reconstitution. Dans le cas des reconstitutions indirectes, la préparation nécessite une mise de dépouille interne et donc une perte de tissus dentaires. Si les reconstitutions…

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