Contribution du numérique dans l’amélioration d’un obturateur palatin : du diagnostic à la conception

  • Par
  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°3 - 15 juin 2024 (page 34-40)
Information dentaire
– Quels outils numériques peuvent être utilisés pour améliorer un obturateur ? – Comment utiliser le numérique à visée diagnostique ? – Quel est l’apport du numérique dans une situation clinique instable ? – Peut-on numériser un obturateur au fauteuil ?

L’avènement des technologies numériques a introduit des changements significatifs dans de nombreux domaines de la pratique médicale. En chirurgie dentaire, les scanners intra-oraux permettent de digitaliser les structures dentaires et muqueuses de la cavité orale pour être exploitées dans des flux numériques de conception et de fabrication assistée par ordinateur (CFAO). Ainsi, grâce à une précision accrue, une amélioration notable du confort des patients, une réduction du nombre de séances cliniques, et une simplification de la communication avec le prothésiste, associées à la possibilité d’archivage, les protocoles numériques tendent à remplacer les approches physiques [1-3].

Toutefois, les étapes de numérisation, de conception ou de production des prothèses ne sont pas toujours applicables aux pertes de substances importantes rencontrées en Prothèse Maxillo-Faciale (PMF). Dans ce domaine, la réussite des réhabilitations repose fréquemment sur l’ingéniosité du praticien et du prothésiste, nécessitant parfois l’adaptation ou le détournement des outils numériques existants. Plus encore ici, et comme nous souhaitons le montrer à travers le cas clinique qui suit, le numérique trouve son intérêt non pas dans le remplacement des protocoles physiques par une approche plus précise [4] ou confortable [5], mais plutôt comme un outil complémentaire des techniques conventionnelles physiques.

Doléances et examen clinique

Madame M. nous est adressée pour avis concernant sa prothèse obturatrice. La patiente a été opérée il y a 10 ans d’un carcinome épidermoïde et présente plusieurs doléances. Son obturateur est sensible lors de la mastication et de la déglutition, avec des douleurs importantes au niveau de l’épine nasale. De plus, il présente une mauvaise étanchéité, avec un passage des liquides dans la cavité nasale.

L’examen extra-oral montre la présence d’une asymétrie faciale avec une ouverture…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés La chirurgie guidée en implantologie avec le logiciel Codiagnostix : innovations et pratiques cliniques

Dans les années 1980, la pose d’implants dentaires reposait principalement sur des techniques manuelles et des radiographies en 2D. La...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le projet esthétique et le wax-up virtuel en prothèse complète implanto-portée : une révolution technologique

La prothèse dentaire a considérablement évolué ces dernières années grâce à l’introduction de technologies numériques avancées. Parmi ces innovations, le...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Prothésiste dentaire : apprendre et se former en 2025, état des lieux

C’est en 1973 que le mécanicien en prothèse dentaire devient officiellement prothésiste dentaire après obtention d’un Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP)....
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le laboratoire 3.0, horizon 2030

Diriger, c’est savoir anticiper. Anticiper, c’est prévoir. Prévoir, c’est savoir éviter.  » Cet adage nous renvoie à la perspective de la...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Sélection du premier patient : intérêts d’une classification des risques et du flux numérique

L’évaluation du succès des traitements implantaires constitue un aspect crucial de la recherche dentaire contemporaine. Traditionnellement, les critères de succès...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Mon premier patient à implanter

Comment guider la première consultation implantaire ? La première consultation implantaire commence par l’anamnèse, c’est-à-dire l’histoire médicale du patient. Plutôt que de...