La réhabilitation esthétique et fonctionnelle d’un sourire repose sur une approche raisonnée et progressive, conforme au gradient thérapeutique décrit par Gil Tirlet et Jean-Pierre Attal [1]. Bien que la thérapeutique orthodontique soit une approche à privilégier pour des raisons de conservation tissulaire, elle ne garantit pas toujours un résultat optimal en termes d’esthétique et d’équilibre fonctionnel, notamment dans les cas de modifications de proportions et de fermeture d’espaces. En effet, un traitement d’alignement permettra de repositionner des dents par rapport à un projet mais pourrait ne pas suffire à fermer des espaces si les proportions initiales des dents sont trop fines par exemple. Par conséquent, une prise en charge complémentaire devient nécessaire pour rétablir des dimensions adaptées.
Deux options thérapeutiques complémentaires à l’orthodontie sont alors possibles afin de gérer cette problématique de proportions, permettant d’optimiser le résultat tout en respectant l’intégrité des structures dentaires :
- les restaurations en composites directs ;
- les restaurations indirectes en céramique.
Quelle que soit l’approche choisie (directe ou indirecte), l’élément clé de ce type de prise en charge est la gestion du profil d’émergence, qui permet d’obtenir une bonne intégration parodontale et esthétique des restaurations. L’objectif de cet article est de détailler les deux approches de restauration et expliquer en quoi la phase de planification est essentielle.
Diagnostic et analyse esthétique
Aujourd’hui, plusieurs outils numériques, tels que Smilecloud, Exocad, et Digital Smile Design (DSD), offrent des solutions avancées pour analyser les proportions, anticiper les ajustements orthodontiques, planifier les restaurations et garantir un résultat harmonieux et fonctionnel.
La planification commence généralement par une analyse en 2D à partir de photos, permettant une…