Édentement maxillaire : Les complications phonétiques

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire
Quand elles apparaissent, les complications phonétiques lors de reconstructions antérieures sur implants au maxillaire sont très handicapantes pour le patient et difficiles à gérer pour le praticien.

La présence d’implants antérieurs, lorsque l’édentement est ancien et la résorption osseuse importante, oblige à la création d’espaces entre les implants pouvant perturber la prononciation de certains phonèmes comme le “s” et/ou le “f”. La présence de passages de vis peut perturber la surpression d’air nécessaire à la prononciation du “t”. Le traitement curatif consiste à fermer les espaces, avec d’importantes conséquences sur la santé gingivale. L’anticipation de cette complication est d’éviter de placer des implants dans le secteur incisif, avec le double avantage d’une parfaite étanchéité de l’intermédiaire de bridge et un placement idéal pour le soutien de la lèvre supérieure, libéré de toute contrainte osseuse.
 
Lorsque l’édentement est récent ou limité à quelques incisives, la prothèse permet de rétablir l’état antérieur et ne génère habituellement aucune complication phonétique. Ces dernières apparaissent le plus souvent dès la mise en place de prothèses fixes sur implant dans la région maxillaire lorsque la résorption osseuse antérieure est ancienne avec une perte osseuse en épaisseur et en hauteur [1, 2]. Cette mise en place impose deux obligations :
– la création d’espaces entre les implants permettant l’accès à une brosse interdentaire, obligation judicieusement rappelé par Khayat en 2017 [3] (fig. 1) ;



– le positionnement des dents de manière à permettre un soutien efficace de la lèvre supérieure (fig. 2).


 
Les complications phonétiques, bien que rares, obligent à des solutions prothétiques de correction peu « académiques » ou à la réfection de la prothèse selon des critères différents. L’anticipation de cette complication et la compréhension d’éléments simples de phonétique [5, 6] vont permettre de les éviter.
 

Les phonèmes

Certains phonèmes comme…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés Évaluation automatisée des préparations : mise en place d’un protocole inter-universitaire

L’intégration biologique, mécanique et esthétique des prothèses dentaires dépend en grande partie de la préparation [1, 2]. Même si cette...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Réhabilitation prothétique en situation d’oligodontie : apport du flux numérique

L’oligodontie se définit comme l’absence congénitale de plus de 6 dents, à l’exception des dents de sagesse [1]. Cette anomalie...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Mieux prendre en charge les réhabilitations complexes supra-implantaires avec le numérique

Les patients qui consultent pour des réhabilitations complètes ont pour doléances de manger et d’avoir, si possible, une prothèse fixe, esthétique,...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Évaluation de l’usinabilité et des propriétés mécaniques de blocs pour CFAO

Les restaurations par CFAO représentent une part importante de notre pratique quotidienne [1]. à cet effet, les fabricants de produits...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Contribution du numérique dans l’amélioration d’un obturateur palatin : du diagnostic à la conception

L’avènement des technologies numériques a introduit des changements significatifs dans de nombreux domaines de la pratique médicale. En chirurgie dentaire,...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Flux numérique dans le protocole thérapeutique d’un cas d’usure pathologique

L’usure dentaire pathologique ou excessive, d’origine non carieuse, est de plus en plus fréquente dans la population. Ces situations d’usure...