L’échauffement lors de la préparation d’un site implantaire est un phénomène largement reconnu comme un facteur contribuant à l’échec implantaire précoce [1]. En raison de la faible conductivité thermique de l’os, la chaleur générée lors des ostéotomies n’est pas efficacement dissipée, et se transmet dans les tissus environnants, augmentant ainsi le risque de lésion thermique [2]. Pour relever ce défi, de nombreux chercheurs ont souligné la nécessité de préparation « atraumatique » du site implantaire, minimisant les dommages mécaniques et thermiques de l’os. Toutefois, il est important de noter que le concept atraumatique n’implique pas une absence totale de traumatisme, mais plutôt un niveau de dommage qui ne compromet pas significativement le processus de cicatrisation. En effet, l’ostéointégration de l’implant est le résultat d’un processus de cicatrisation osseuse initié par le traumatisme chirurgical [3,4].
Plusieurs techniques ont été suggérées pour minimiser la chaleur frictionnelle générée lors de la préparation du site. L’utilisation d’une série de forets de diamètres croissants et tranchants à des vitesses de rotation faibles pourrait aider à efficacement réduire la chaleur [5]. De plus, l’irrigation interne et externe avec une quantité abondante de solution saline s’est avérée être une méthode de refroidissement efficace [6]. Ainsi, des facteurs comme la pression appliquée lors du forage, la vitesse de rotation, la durée de l’élévation de la température, la séquence de forage, la forme, ainsi que l’usure des forets doivent être contrôlés pour assurer le succès du traitement implantaire [7,8].
Afin de comprendre et de comparer les effets de ces paramètres, une revue parapluie a été réalisée pour compiler les preuves de plusieurs publications. Cela a permis d’offrir une vue d’ensemble des preuves disponibles sur l’élévation de la température au cours…