Facettes dans un cas d’usure antérieure sévère : un choix raisonné

  • Par
  • Publié le . Paru dans n°1 - 15 mars 2019 (page 86-89)
Information dentaire
Depuis plusieurs années, la prévalence des lésions d’usure dentaire d’origine non carieuse augmente [1]. Les lésions d’attrition et d’érosion sont les plus fréquentes et les plus agressives [2]. Quelle que soit leur origine, ces lésions doivent être alors traitées lorsqu’elles perturbent la fonction et/ou l’esthétique. La fiabilité des techniques adhésives actuelles ainsi que l’évolution des biomatériaux permettent, dans de nombreuses situations, de recourir à une approche a minima se substituant à une approche prothétique plus classique et plus invasive [3].

Cas clinique

Un homme de 60 ans se présente en consultation avec le désir d’améliorer son sourire. Une analyse esthétique laisse en effet apparaître un certain déséquilibre au niveau de la courbe incisive qui n’épouse pas la forme de la lèvre inférieure secteur 2 (fig. 1 et 2). Un problème d’horizontalité est aussi mis en évidence avec le plan esthétique non parallèle à la ligne bipupillaire.

À l’échelle intrabuccale, l’examen clinique révèle des usures d’origine chimique et mécanique. Le phénomène d’attrition a altéré les bords incisifs, induisant un défaut de longueur au niveau des dents 21, 22 et 23 (fig. 3). Le processus érosif semble être principalement d’origine exogène et a, quant à lui, provoqué une destruction d’une partie de l’émail vestibulaire entraînant des expositions dentinaires plus ou moins importantes (fig. 4). Les dents 13 à 23, 43 à 45, 34 et 35 sont concernées. Au niveau des faces palatines, il n’y a pas de lésions érosives. Les prémolaires et molaires maxillaires ainsi que les molaires mandibulaires ont presque toutes été restaurées par des couronnes périphériques cliniquement acceptables.

 

L’attrition, malgré l’âge du patient, n’est pas que physiologique et témoigne de l’existence d’une parafonction occlusale. L’entretien avec le patient et l’anamnèse laissent à penser que le patient est probablement sujet à un bruxisme nocturne. Concernant l’érosion, la consommation quotidienne d’agrumes est identifiée comme responsable des attaques acides. De plus, le patient a indiqué se brosser les dents de manière plutôt vigoureuse, impliquant également un possible phénomène d’abrasion.

À l’issue de cette analyse et après réflexion, la solution thérapeutique retenue est la réalisation de résines en composite au niveau des collets de 43-44-45-34-35 ainsi que six facettes…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Esthétique

Article réservé à nos abonnés Le rôle de l’assistant(e) lors de l’éclaircissement dentaire

Selon une enquête récente de Selvytis [1], un Français sur quatre est complexé par son sourire et 87 % des...
Esthétique Implantologie

Article réservé à nos abonnés Compromis esthétique : implantologie et numérique au service du sourire

Les avancées dans la réhabilitation implantaire à l’aide du numérique sont devenues un point d’intérêt scientifique lors de ces dernières...
Esthétique

Article réservé à nos abonnés Traitement du sourire « pauvre »

Le sourire « pauvre » reste un problème mal connu des orthodontistes malgré son préjudice esthétique important. Son traitement nécessite généralement des...
Esthétique

Article réservé à nos abonnés Éclaircissement de la dent dépulpée : technique interne/externe ou uniquement externe ?

L’éclaircissement de la dent dépulpée est une thérapeutique qui a aujourd’hui plus de 150 ans et qui a connu de très...