Finition et polissage

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 23-25)
Information dentaire
Les restaurations directes en résines composites, bien que parfaitement lisses sous la matrice, nécessitent cependant, pour des raisons anatomiques et mécaniques, d’être remises en forme lors des étapes de finition et de polissage.
L’étape de finition élimine la couche amorphe de résine qui a polymérisé au contact de l’oxygène et favorise l’adaptation de la jonction dent/matériau [1, 2].
L’étape de polissage supprime les irrégularités et les craquelures créées par la procédure de finition, améliore l’intégration esthétique et la pérennité de la restauration [3, 4].
Bien que la finition et le polissage des restaurations en résine composite micro-hybride semblent assez comparables quel que soit le système de polissage. L’état de surface des résines composites nano-chargées semble plus complexe en fonction de l’organisation et de la taille de leurs charges [5]. L’état de surface final dépend de deux facteurs : d’une part de la résine composite (matrice, taille et composition de ses charges et liant) et, d’autre part, du système de “finition et polissage” et des particules qui les composent (diamantées, oxyde d’alumine…) [6].
Pour évaluer l’état de surface final d’une surface, l’une des mesures les plus utilisées est la rugosité (Ra) grâce à un profilomètre.

Question 1
A partir de quelle rugosité de surface la restauration est-elle détectée comme un corps étranger par la langue ?
0,3 µm
3 µm
30 µm

Question 2
Un instrument diamanté est-il plus adaptée qu’une fraise multilame pour réaliser les finitions ?
Oui Non

Question 3

La taille des particules abrasives des polissoirs est-elle importante en termes de rugosité de surface ?
Oui Non

Question 4
Faut-il adapter la séquence de polissage au type de matériau composite utilisé ?
Oui Non

Réponses : 1. 0,3 µm, 2. Non ; 3. Oui ; 4. Oui

Commentaires

Question 1
Des études ont montré que pour la majorité des patients, la sensibilité tactile de la langue se situe autour d’un seuil de 0,3 µm [1] (pour information 150 fois moins qu’un cheveu – épaisseur papier articuler 40 µm).
D’après une revue de la littérature de Bollen et al. [7], la valeur critique de rugosité de surface tolérée est de 0,2 µm. Au-delà de cette valeur critique, la rugosité de surface tend à augmenter l’accumulation de plaque, l’inflammation parodontale et le risque de reprise de caries.

Question 2
L’utilisation d’instruments diamantés ou multilames aboutit toujours à une augmentation de la rugosité de surface de toutes les résines composites. Cependant, les valeurs de rugosité (Ra) obtenues avec des instruments diamantés sont deux fois plus importantes que celles obtenues avec l’utilisation des fraises en carbure de tungstène [8, 10, 11, 14].
L’instrument diamanté a un effet d’abrasion (ordre 1 : écarts de rectitude, de circularité, planéité…), alors que la fraise multilames a un effet de coupe (ordre 2 : une ondulation). Les défauts de surface alors observés sont respectivement des rayures et des effets de vagues.

Question 3
Pour qu’un système de polissage soit efficace sur un composite, les particules abrasives doivent être relativement plus dures que celles des charges matériaux. Dans le cas contraire, l’agent de polissage…

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