La réhabilitation des patients édentés totaux pose toujours en 2017 de nombreuses difficultés, en particulier dans le traitement de l’arcade maxillaire édentée.
Quelle que soit la solution technique retenue, le positionnement des dents en l’absence de toute référence fiable, impose au praticien un examen attentif des tissus environnants à l’échelle du visage, notamment pour la détermination de la Dimension Verticale d’Occlusion, du soutien des lèvres et de la longueur des dents antérieures.
En cas de réalisation prothétique fixe sur implants, nous sommes confrontés à des difficultés supplémentaires d’ordre phonétique par la gestion des éléments intermédiaires du bridge et le compromis nécessaire entre le passage impératif et simple des moyens d’hygiène, et la limitation des fuites d’air lors de la prononciation de certains phonèmes (en particulier F et V).
En outre, le résultat esthétique peut rapidement ne pas être à la hauteur des espérances ou des attentes légitimes du patient. Les soutiens des tissus mous tels que les lèvres ou les joues indiquent fréquemment la présence d’une fausse gencive, difficile à simuler lors des étapes pré prothétiques, pas toujours esthétique lors du sourire (aspect, couleur et surtout limite visible en cas de sourire très large, type sourire gingival chez les patients dentés). Ce dernier point est fondamental à observer et anticiper dans nos choix chirurgicaux et prothétiques, sous peine de déconvenues parfois rédhibitoires.
Enfin, la planification du cas et de l’étape chirurgicale en fonction d’un projet prothétique validé doit permettre d’éviter des axes implantaires et/ou des émergences en dehors du couloir prothétique pour faciliter les étapes de réalisation tant ou laboratoire qu’en clinique [1].
CAS CLINIQUE
Mme B., âgée de 64 ans consulte au cabinet dentaire pour trouver une solution à un problème esthétique important. Elle est porteuse d’une restauration…