dans la réalisation des restaurations aux résines composites
Les outils actuels sont-ils adaptés à l’enregistrement de la couleur dans les méthodes de restaurations directes ? Afin de répondre à cette problématique, cet article expose les divers biais dans l’enregistrement de la couleur de la dent naturelle via les teintiers « classiques » et propose une alternative au clinicien. La mise en œuvre et l’efficacité du nuancier personnalisé seront illustrées à travers la réalisation d’un cas clinique de restaurations stratifiées directes en secteur antérieur.
Panorama des teintiers utilisés en technique restauratrice directe
Lors d’une reconstitution en technique directe, l’un des défis menant à l’objectif esthétique est de reproduire le plus fidèlement possible la couleur dentaire grâce aux résines composites. L’observation des tissus dentaires naturels doit être effectuée avec rigueur et nécessite chez le praticien une bonne connaissance des paramètres régissant la couleur : modèle « TSL » (Teinte-Saturation-Luminosité) associé aux dimensions propres de la dent naturelle (translucidité, opalescence, caractérisations). Cette observation minutieuse est facilitée par l’utilisation d’outils adaptés tels l’appareil photo numérique couplé ou non à des accessoires (contrasteurs, flashs polarisants), les spectrophotomètres et bien entendu les teintiers.
La plupart des marques de composites fournissent des nuanciers qui sont censés correspondre aux résines composites utilisées en bouche une fois polymérisées.
Il existe plusieurs types de teintiers pour les résines composites. En ciblant les systèmes utilisés dans la stratification anatomique, les teintiers sont classés selon les groupes suivants :
– les teintiers se référant au teintier Vitapan (système de teintes A-D) (fig. 1), séparant les masses dentine/émail, agrémentés des différents échantillons de masses effets. De manière non exhaustive, on peut citer Kalore®, Gradia® (GC)…