Morphométrie
L’évaluation de la morphologie mandibulaire permet d’évaluer la DVO et le rayon de la courbe de Spee.
Dimension Verticale d’Occlusion (DVO)
Les moyens d’évaluation de la DVO d’un patient sont généralement très empiriques, se basant sur des impressions cliniques comme l’aspect esthétique du profil avec un niveau d’imprécision d’environ 5 mm [4, 5].
Dans ce flou, la céphalométrie est apparue comme une approche plus scientifique. La céphalométrie prothétique a été initialement proposée pour définir la DVO avec le rapport de Wylie [6], puis également pour évaluer le plan d’occlusion [7]. Depuis, de nombreux travaux ont abordé l’évaluation de la DVO à la fois à partir de la proportion des étages de la face, ou par des mesures angulaires.
La DVO céphalométrique (étage inférieur de la face) est classiquement évaluée par l’angle de la hauteur faciale inférieure, angle antérieur formé par les lignes point Xi de Ricketts-Épine Nasale Antérieure (ENA) et point Xi-point Pm (supragonion). Ricketts a initialement proposé un angle ENA moyen de 47°± 4 [8]. Sur 1 900 sujets adultes, Slavicek obtient une moyenne de 43,6° ± 5,7 [9]. Ces résultats sont confirmés dans une autre étude où la valeur moyenne est de 43,4° avec un écart-type de 5,7 [10].
Cependant, comparer un individu donné à une moyenne n’est pas précis. Il existe des corrélations entre la morphologie mandibulaire et la DVO donnant des évaluations plus individualisées. Ainsi, à partir de la valeur de l’arc mandibulaire (angle postérieur entre la branche montante Condyle-Xi et le corps mandibulaire Xi-Pm) et de celle de l’angle goniaque du sujet, une formule de régression propose une valeur estimée en degrés de ENA-Xi-Pm, soit de la DVO [10]. On retiendra néanmoins que la céphalométrie n’est pas une science exacte ; elle ne donnera qu’un niveau de précision d’environ 3 mm (au niveau incisif). Mais la céphalométrie…