Le collage est un acte quotidien en orthodontie, dont la maîtrise est essentielle et conditionne le bon déroulement des thérapeutiques [1-3]. La plupart des échecs de collage pourraient être évités grâce à une meilleure connaissance de l’assemblage collé, des systèmes de collage employés et des protocoles associés.
Les systèmes de collage doivent répondre à un cahier des charges précis et nécessitent un respect rigoureux des protocoles afin d’optimiser leurs performances [1-3]. L’évolution constante des matériaux de collage proposés nécessite également, pour le praticien, un état des lieux régulier [4-6]. Trois grandes familles de colles sont couramment employées en orthodontie : les CVIMAR [7], les colles auto-adhésives [8] et les résines composites associées à différents systèmes adhésifs [4-6, 9-10].
Après avoir précédemment décrit l’assemblage collé orthodontique et ses différents partenaires et interfaces (Partie 1) puis les conditions de l’adhésion à l’émail et aux différents matériaux de restaurations prothétiques et leurs traitements de surface associés (Parties 2 et 3), l’objectif de cette quatrième partie est de préciser le cahier des charges des différentes colles et de décrire les différentes familles de colle. Cela nous permettra d’aborder ensuite la nouvelle génération des adhésifs universels et leur intérêt dans notre domaine.
Cahier des charges des colles en orthodontie
Une colle est un matériau d’assemblage appliqué à l’état fluide entre deux surfaces permettant de les unir après durcissement. En orthodontie, tous les matériaux occupant l’espace entre l’intrados de l’attache et le substrat sur lequel elle est placée sont désignés sous le terme de « colle ». La colle doit présenter un ensemble de propriétés adaptées, regroupées sous le terme de cahier des charges, pour répondre à la fois aux sollicitations…

