Contexte
L’implication quotidienne du patient dans le contrôle de plaque conditionne sa santé parodontale et contribue à une bonne santé générale [1]. En raison de son anatomie et de sa localisation, l’espace interdentaire est peu accessible à la brosse à dents et constitue un espace propice au développement et à la maturation du biofilm dentaire. Cette niche écologique est protégée par la papille gingivale interdentaire permettant au biofilm de s’organiser et favorisant la formation de lésions carieuses et parodontales [2]. Il a par ailleurs été démontré que les atteintes dentaires proximales sont toujours plus fréquentes et sévères que sur les autres faces dentaires [3].
En 2015, les membres du groupe 1 du 11e Workshop européen de Parodontologie ont établi un rapport de consensus sur la prévention des maladies parodontales. Ils réaffirment la nécessité de poser un diagnostic individuel puis de concentrer les efforts sur les mesures préventives de l’hygiène orale des patients, à savoir des prescriptions adaptées, des recommandations individualisées et répétées ainsi qu’un suivi régulier [4].
L’essentiel de l’hygiène bucco-dentaire est assuré par l’utilisation d’une brosse à dents seule, qui vise à éviter l’accumulation des biofilms supra-gingivaux [5]. Une étude de 2012 a montré que le brossage dentaire seul apporte une réduction de plaque d’environ 42 % avec les brosses à dents manuelles et de 46 % avec les brosses à dents électriques [6].
Le brossage interdentaire
Les brossettes interdentaires ont montré une efficacité supérieure pour réduire à la fois la plaque interdentaire et l’inflammation gingivale par rapport aux autres outils (bâtonnets interdentaires, fil dentaire, jet hydropulseur) [7, 8].
L’utilisation de brossettes de taille adaptée aux espaces est recommandée même chez les sujets sains et doit être privilégiée par rapport à l’usage du fil dentaire. En…