Dans les années 1980, la pose d’implants dentaires reposait principalement sur des techniques manuelles et des radiographies en 2D. La réalisation de scanners dentaires (Dentascan) n’était pas répandue de manière systématique. Bien que relativement efficace, cette méthode comportait des risques notables, tels que des erreurs de positionnement des implants et des complications anatomiques mal anticipées. Dans les années 1990, l’introduction des tomodensitométries à faisceau conique (CBCT) a marqué une révolution en matière de planification chirurgicale. Grâce à une imagerie 3D détaillée, et accessible au sein des cabinets dentaires libéraux, les praticiens pouvaient désormais évaluer plus précisément l’anatomie dentaire avant l’intervention.
Au début des années 2000, les premiers systèmes de chirurgie guidée ont émergé. Ces dispositifs s’appuyaient sur les données CBCT et la numérisation de modèles physiques en plâtre pour concevoir des guides chirurgicaux personnalisés (ex. Nobel Guide), aidant à positionner les implants avec une précision accrue et réduisant les erreurs peropératoires. L’essor des technologies numériques a permis à des plateformes (Simplant, Codiagnostix, etc.) de jouer un rôle central dans cette évolution. Ces logiciels avancés facilitent la planification des interventions en intégrant l’imagerie 3D et les données STL issues des empreintes numériques. En simplifiant la conception et la fabrication des guides chirurgicaux, ils assurent une meilleure collaboration entre le chirurgien et le prothésiste et garantissent une exécution précise en particulier en cas de dents résiduelles sur l’arcade [1-4].
Exemple de Codiagnostix : planification optimisée et exécution sécurisée
Développé par Dental Wings, Codiagnostix est un logiciel qui intègre les données CBCT et les fichiers STL des empreintes intra-orales. Il permet de concevoir facilement des guides chirurgicaux personnalisés…