La réhabilitation des édentements terminaux unilatéraux de grande étendue par prothèse amovible partielle métallique (PAPIM) conventionnelle pose plusieurs problèmes essentiellement d’ordre biomécanique mais aussi esthétique.
En effet, soumise aux forces de mastication, la prothèse est sujette à un ensemble de mouvements parasites inhérents à la topographie de l’édentement d’une part, et aux structures d’appui aux comportements différents d’autre part, ce qui nuit à sa stabilité.
Ce type de réhabilitation semble induire une certaine insatisfaction de la part des patients, qui non seulement souffrent de son amovibilité, mais surtout de l’aspect inesthétique occasionné inévitablement par le bras vestibulaire des crochets métalliques au niveau du secteur visible et par la fausse gencive.
Sur le plan fonctionnel, la barre cingulaire, indispensable dans ce type d’édentement, assure en partie la fonction de guidage, cependant elle reste tributaire des rapports d’occlusion antérieurs et impose souvent une surélévation de la DVO (1).
Dans ce cadre, le recours à la prothèse composite permet de pallier la majorité de ces problèmes. Cependant, elle ne peut être envisagée que lorsque les dents résiduelles présentent un préjudice esthétique, un délabrement important, ou encore dans le cas de parodonte affaibli nécessitant leur contention.
La séquence opératoire de ce type de restauration sera détaillée à travers d’un cas clinique, en soulignant les avantages offerts par la prothèse composite dans la gestion fonctionnelle et esthétique des édentements terminaux unilatéraux de grande étendue.
Observation clinique
Il s’agit d’une patiente âgée de 72 ans, qui se présente en consultation pour des doléances d’ordres fonctionnel et esthétique en rapport avec sa prothèse composite maxillaire et sa prothèse amovible complète (PAC) mandibulaire (fig. 1, 2, 3).
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