Le All on Four : critères de succès

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  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°5 - 30 novembre 2018 (page 345-355)
Information dentaire
Comment assurer un succès prothétique de 100 % alors que l’on a un échec implantaire ? Pourquoi toutes les règles conduisant au succès de cette technique ne seraient-elles pas transposables à d’autres protocoles implantaires, notamment le respect d’une période longue de réhabilitation fonctionnelle ?
Le All on Four est une technique inventée par Paulo Maló en 1993, sur une réflexion qualifiée aujourd’hui de « Lean » business. À l’instar des questions que les industriels japonais se sont posées alors que leurs ventes de voitures ne décollaient pas aux États-Unis, Maló s’est intéressé à la demande des patients et à l’analyse de la possibilité d’accéder à leurs désirs. Et en se posant les bonnes questions, à savoir comment faire une réhabilitation occluso-prothétique fixe, rapide et économique, il a cherché à lever les obstacles de ce qu’on appelait alors un fantasme de l’implantologie. L’idée d’une construction prothétique sur seulement quatre implants insérés avec un couple de serrage élevé au cours d’une chirurgie unique allait donner naissance au All on Four.

Présentation du All on Four

Les difficultés du All on Four étaient les suivantes :

  • la réduction au minimum efficace du nombre d’implants dans la réhabilitation globale d’un maxillaire, car c’est l’impact majeur du coût du traitement. Évidemment, cela doit se faire en préservant un taux de succès du traitement au moins identique aux techniques dites référentes à l’époque, soit sur dix ou douze implants (quelquefois, seize implants étaient positionnés sur l’arcade supérieure avant 2005). L’analyse de la littérature sera précieuse pour éliminer tous les risques d’augmentation d’échecs implantaires ;
  • l’évitement des zones de moindre qualité osseuse (secteurs postérieurs et sous sinusiens au maxillaire supérieur, et os peu vascularisé à la mandibule : zone médiane symphysaire et postérieure, souvent fine) ;
  • les éléments anatomiques à risque : sinus et trou palatin postérieur, et nerf alvéolaire inférieur ;
  • la réalisation d’un assainissement parodontal maximal, donc ne pas laisser de dents instables sur une arcade, ce qui implique quelquefois de refuser de « saupoudrer la…

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