La réussite du traitement d’un édentement total maxillaire par l’intermédiaire d’une prothèse amovible complète dépend notamment de l’efficacité rétentive de la prothèse. Le joint vélo-palatin fait partie intégrante du joint périphérique et joue un rôle primordial dans la rétention prothétique. La fréquence des doléances prothétiques en rapport avec la zone postérieure de la prothèse complète maxillaire montre l’importance du joint vélo-palatin. Par sa situation anatomique et sa physiologie complexe, le voile du palais impose une conception particulière et individualisée pour chaque patient du joint vélo-palatin. Seul le praticien peut observer et palper cette zone fonctionnelle et apprécier les différents aspects fonctionnels du voile du palais pour en délimiter l’étendue, les limites et le degré de compression. Malheureusement, il semble qu’une majorité de praticiens délègue son élaboration au prothésiste dentaire [1]. Le joint vélo-palatin est de la responsabilité exclusive du praticien, c’est presque une forme de « signature ».
L’objectif est de définir les rôles et intérêts du joint vélo-palatin (le terme joint vélo-palatin est préféré aux autres appellations ou anglicismes – endiguement postérieur, joint postérieur, postdam… – du fait de son entité anatomophysiologique), puis de rappeler l’anatomie de la physiologie de cette région et ses variations selon les individus, et enfin de proposer une technique de réalisation.
Rôles et intérêts du joint vélo-palatin
Les rôles et intérêts du joint vélo-palatin sont multiples [2-4] :
– assurer la rétention par l’étanchéité du joint réalisé entre le bord prothétique postérieur et la muqueuse du voile du palais. Ce joint est nécessaire à l’établissement et au maintien de la dépression atmosphérique sous-prothétique, indispensable pour obtenir l’effet rétentif. En effet, le joint vélo-palatin doit être étanche…