Le traitement des empreintes au cabinet dentaire

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  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire (page 18-21)
Information dentaire
Lors d’une prise d’empreinte prothétique, une partie de la flore buccale se trouve emportée avec la salive et le sang, constituant un moyen de transmission potentielle de maladies infectieuses.
Ce risque concerne le praticien, le patient, le personnel technique du cabinet dentaire et du laboratoire. En raison du principe de causalité qui prévaut en milieu médical, le chirurgien-dentiste est tenu de prendre les mesures adéquates permettant d’éviter la propagation des micro-organismes à l’extérieur du cabinet et CES MESURES NE PEUT ETRE DELEGUEES A L’EQUIPE TECHNIQUE DU LABORATOIRE.
Traitement antimicrobien

Ce traitement doit constituer une des obligations du praticien et faire partie intégrante des précautions standards visant à prévenir les infections liées aux soins.
Il doit donc être réalisé systématiquement dès le retrait de l’empreinte de la cavité buccale, afin de protéger le personnel du cabinet et du laboratoire de prothèse.
L’objectif est de réduire d’une manière considérable la charge microbienne initiale au niveau de l’empreinte, afin de briser le cycle de l’infection. Il dépendra de la technique, du produit utilisé, du temps de traitement et des caractéristiques physico-chimiques du matériau. Cette pratique est une opération de prédésinfection, premier traitement à effectuer sur un objet ou matériel souillé.
Plusieurs procédés de traitement des empreintes sont disponibles et varient selon le caractère hydrophobe ou hydrophile du matériau. Dans tous les cas, le procédé ne doit avoir des répercussions sur l’état de surface et la stabilité dimensionnelle de l’empreinte traitée.
Le temps primordial du traitement est le rinçage sous l’eau courante froide pendant au moins 15 secondes dès le retrait de la cavité buccale, quel que soit le type de matériau à empreinte, car en éliminant les traces de liquides physiologiques (salive, sang) et de matières organiques, ce geste optimise l’action du produit désinfectant. Il permet ainsi une réduction notable de la charge microbienne initiale (fig. 1).



Il n’existe pas de protocoles standards, en raison du nombre important de matériaux et de produits désinfectants.
L’immersion est recommandée pour les matériaux qui n’ont pas d’affinité pour l’eau, dits « hydrophobes », tels que les silicones et polysulfures, à condition de respecter un temps d’immersion suffisant et non excessif pour éviter des modifications dimensionnelles de l’empreinte (fig. 2).
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