Les lasers ou comment discipliner les photons

  • Par
  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 15 mars 2019
Information dentaire
Le rayonnement laser est une source lumineuse située dans le visible, l’infrarouge ou l’ultraviolet, qui présente des caractéristiques physiques uniques lui permettant de délivrer une énergie importante concentrée en un point. Il existe aujourd’hui de nombreux lasers dont la longueur d’onde varie en fonction de milieu d’émission. En comparant le spectre d’absorption des différents chromophores (hémoglobine, eau, mélanine, hydroxyapatite…) on constate que la longueur d’onde détermine quels sont les tissus capables d’interagir avec le laser choisi.

Le mot laser est l’acronyme de light amplification by stimulated emission of radiation, ce qui, dans la langue de Molière, peut se traduire par « amplification de la lumière par émission stimulée de rayonnement ».

Les lasers sont issus des travaux d’Arthur Schawlow et de Charles Townes pour lesquels ce dernier recevra le prix Nobel de physique en 1964. À l’origine, les deux chercheurs s’intéressent aux micro-ondes, mais c’est en utilisant leur théorie que Theodore Maiman conçoit, en mai 1960, dans un petit laboratoire privé de Malibu, le premier laser émettant dans le spectre visible, grâce à un cristal de rubis.
Si cette invention n’est pas immédiatement saluée par le monde scientifique (la prestigieuse revue Physical Review Letters, à laquelle Theodore Maiman a envoyé son compte rendu d’expérience, rejette l’article), on connaît aujourd’hui toute son importance dans des domaines aussi différents que l’industrie, la musique, la recherche et la médecine.

Principe du laser

Rappels physiques

Pour comprendre le fonctionnement d’un laser il faut se remémorer le modèle atomique de Bohr. Dans ce modèle, l’atome est représenté par un noyau autour duquel gravitent des électrons répartis par couches d’énergie croissantes (fig. 1).


Lorsqu’un atome est excité (lorsqu’il a absorbé de l’énergie), des électrons « sautent » vers les couches d’énergie supérieure (fig. 2). Il s’agit d’un état instable qui ne peut perdurer, et spontanément les électrons retournent vers leur niveau énergétique initial en émettant un photon (fig. 3).

Cette émission est dite spontanée car elle se fait en dehors de toute stimulation externe. La fréquence du photon émis est définie par la différence entre les niveaux d’énergie E1 et E2 par la formule :

où λ est la longueur d’onde en mètre, v la fréquence en hertz, c la célérité…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Esthétique

Article réservé à nos abonnés Maquillage thérapeutique dans les soins de support en oncologie. Une autre facette du métier d’assistant(e) dentaire

Les patient(e)s présentant des lésions ou des cicatrices faciales secondaires à un traitement oncologique sont affecté(e)s par l’apparence de leur...
Esthétique Médecine

Article réservé à nos abonnés Les hypominéralisations molaires incisives (MIH) – Partie 2 : Identifier les aspects cliniques et les diagnostiquer

Introduction Pour mieux comprendre le caractère essentiel du diagnostic précoce, il est important de détailler et comprendre les différents aspects...
Esthétique

Article réservé à nos abonnés Éclaircissement externe et collage des restaurations partielles

Face à la demande esthétique croissante des patients en quête d’un sourire attractif – synonyme d’une bonne intégration psychosociale –, la...
Esthétique Médecine

Article réservé à nos abonnés Les hypominéralisations molaires incisives (MIH) – Partie 1 : mieux les connaître

Introduction Par leur fonction, les assistant(e)s dentaires peuvent être sollicité(e)s pour répondre à des questions en dehors du cabinet dentaire,...
Esthétique

Article réservé à nos abonnés Les reconstitutions corono-radiculaires à quatre mains

Il existe deux types de reconstitutions en fonction des situations : Les reconstitutions par matériaux insérés en phase plastique (RMIPP), dites...