Les reconstitutions corono-radiculaires en 2016

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 20-27)
Information dentaire
Cet article propose de faire le point sur les reconstitutions des dents dépulpées avec une perte tissulaire importante et de répondre à cette question : « Quand réaliser une reconstitution avec un ancrage radiculaire ? »

Les possibilités des techniques de collage doivent nous faire passer de concepts biomécaniques à des concepts adhésifs. Le concept suggéré par différents auteurs du « No Post, No Crown » (plus de tenon, plus de couronne) a parfois du mal à trouver une écoute attentive chez certains praticiens pour qui la notion d’acte remboursable reste un facteur majeur décisionnel dans leur thérapeutique. Ce qui peut largement se comprendre dans le système français, mais qui reste préjudiciable pour la pérennité des organes dentaires. Il faut ainsi préciser que Vailati a, dès 2008 [1], mis en avant le problème de la reconstitution d’une dent fortement délabrée dans le cas de reconstruction totale où la préservation tissulaire est le guide thérapeutique majeur. En effet, face à de fortes érosions, la motivation thérapeutique ne devrait plus être de dépulper systématiquement la dent, mettre un ancrage radiculaire métallique et réaliser une coiffe périphérique (fig. 1).

Les recommandations

Le rapport de l’ANAES (Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé), devenue la Haute Autorité de santé, date de 2003 [2]. Sa conclusion stipule que « l’analyse de la littérature n’a pas permis de définir les indications et contre-indications des deux types de reconstitutions corono-radiculaires. Cette analyse montre que, quelle que soit la technique mise en œuvre, le respect strict des procédures opératoires conditionne le succès et la pérennité de la reconstitution. L’absence de littérature probante n’a pas permis au groupe de travail de définir les indications de l’une ou l’autre des techniques de reconstitution corono-radiculaire. Le groupe d’experts a identifié les facteurs à prendre en compte lors du choix de la technique et il a défini les contre-indications de chaque technique. Compte tenu de l’insuffisance de preuves scientifiques, le praticien…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés La chirurgie guidée en implantologie avec le logiciel Codiagnostix : innovations et pratiques cliniques

Dans les années 1980, la pose d’implants dentaires reposait principalement sur des techniques manuelles et des radiographies en 2D. La...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le projet esthétique et le wax-up virtuel en prothèse complète implanto-portée : une révolution technologique

La prothèse dentaire a considérablement évolué ces dernières années grâce à l’introduction de technologies numériques avancées. Parmi ces innovations, le...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Prothésiste dentaire : apprendre et se former en 2025, état des lieux

C’est en 1973 que le mécanicien en prothèse dentaire devient officiellement prothésiste dentaire après obtention d’un Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP)....
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le laboratoire 3.0, horizon 2030

Diriger, c’est savoir anticiper. Anticiper, c’est prévoir. Prévoir, c’est savoir éviter.  » Cet adage nous renvoie à la perspective de la...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Sélection du premier patient : intérêts d’une classification des risques et du flux numérique

L’évaluation du succès des traitements implantaires constitue un aspect crucial de la recherche dentaire contemporaine. Traditionnellement, les critères de succès...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Mon premier patient à implanter

Comment guider la première consultation implantaire ? La première consultation implantaire commence par l’anamnèse, c’est-à-dire l’histoire médicale du patient. Plutôt que de...