L’hypnose médicale, une autre façon d’être en relation

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°12 - 25 mars 2020 (page 42-46)
Information dentaire

L’art dentaire a évolué au fil des siècles, pour aujourd’hui être un exercice de qualité, reproductible et indolore. La perception qu’en ont pourtant la plupart des patients reste entachée par le passé. Images d’Épinal, rapport à l’épigénétique*, ou passif douloureux, le fait est que certains patients ressentent des émotions comme la crainte, la peur, à l’idée de soins bucco-dentaires. Selon un sondage IFOP de 2013 [1], 29 % des Français refusent les soins dentaires par peur du dentiste, et 54 % ressentent des craintes à l’idée de les consulter. Ces émotions sont souvent à l’origine de réactions corporelles et psychologiques, malaises vagaux, agressivité, évitement, fuite, suspicion, qui rendent la relation avec le patient délicate, voire impossible.

Entrer en relation avec un patient dans le cadre d’un cabinet dentaire n’est pas chose aisée, mais il s’agit d’un préalable nécessaire à tout projet de soin. Si le chirurgien-dentiste est là pour permettre à un patient de retrouver, ou de conserver, la santé dentaire, il doit aussi faire en sorte de créer des conditions favorables pour la réalisation de l’acte médical.

Ne pas prendre le temps de créer une bonne relation, c’est faire le nid à de nombreux malentendus. Qui n’a pas reçu le témoignage d’un patient affirmant avoir eu un traitement endodontique ou la pose d’une prothèse sur une dent qui n’avait « absolument rien » ! Ou celui décrivant une extraction « sans raison », sinon pour leur « vendre » un implant hors de prix… Toutes ces situations découlent, la plupart du temps, d’une communication mal gérée par le praticien, et la relation médiocre qui en résulte peut amener le patient à penser que le praticien manque de compétence, qu’il tente d’imposer des soins superflus, ou pire, que ses intentions sont plus mercantiles qu’éthiques !

Le travail du chirurgien-dentiste se trouve donc être double : rendre la santé dentaire au patient et créer le contexte favorable nécessaire à la bonne réalisation et la bonne compréhension du soin. Il ne faut pas négliger, dans la construction de ce contexte, l’action de facteurs extérieurs (fig. 1), par exemple la qualité et la propreté des locaux, le temps d’attente, l’accueil de l’équipe de soin…

Chaque élément est comme la pièce d’un puzzle et va interagir de façon consciente, ou inconsciente, dans la relation que tissent un patient et son praticien.

1. Facteurs extérieurs à prendre en considération dans la construction du contexte nécessaire à la bonne réalisation et à la bonne compréhension du soin.

L’apport de l’hypnose médicale dans la…

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