Rubrique coordonnée par Rosa Guyonvarch
Le travail présenté dans cet article a été réalisé au sein du service d’odontologie (Institut Médical de Médecine Bucco-Dentaire) du CHU de Nice, dans un double objectif clinique et pédagogique. Il s’inscrit dans le cadre des soins de réhabilitation bucco-dentaire dispensés aux patients dans un environnement hospitalo-universitaire et permet de reproduire des conditions cliniques satisfaisantes pour la mise en œuvre de solutions innovantes dans le respect des standards de qualité exigés en milieu hospitalier. Toutefois, la patientèle hospitalière présente des contraintes spécifiques, tant sur le plan financier que logistique, ce qui limite parfois le recours à certaines thérapeutiques comme les greffes de tissu conjonctif, pourtant parfois nécessaires dans la réalisation de bridge collé cantilever mono-ailette en secteur antérieur. Les cas cliniques présentés ci-après ont donc été menés dans un contexte de temps et de moyens encadrés. Ils illustrent la capacité d’adapter les protocoles aux réalités du terrain tout en maintenant des exigences cliniques.
Création d’une phase de validation complémentaire
La réussite clinique d’un bridge collé cantilever mono-ailette (fig. 1) repose non seulement sur la rigueur des protocoles de préparation et d’assemblage, mais également sur une communication fluide et précise entre le praticien et le prothésiste. En l’absence de coordination optimale, des erreurs peuvent survenir, notamment dans la reproduction fidèle du berceau gingival, zone critique pour l’intégration esthétique et fonctionnelle du pontique.
Lors de l’enregistrement de la zone édentée, son caractère dépressible au niveau muqueux peut parfois entraîner des reproductions imparfaites de cette zone. Ces défauts d’enregistrement tissulaire rendent alors la conception du profil cervical du pontique compliquée pour le prothésiste…