Rapport de cas
En présence d’un édentement postérieur bilatéral de grande étendue associé à une résorption osseuse sévère, la piézographie au niveau mandibulaire est une technique de choix qui facilite le travail du praticien et permet au patient d’accepter plus facilement ses prothèses par une bonne détermination du couloir prothétique [5]. Les limites de la future prothèse seront adaptées à sa phonation grâce à un protocole orthophonique précis. Cette approche topographique permet au praticien, avec un minimum d’adaptation, d’offrir une stabilité optimale de la prothèse mandibulaire.
L’édentement postérieur bilatéral associé à des crêtes résorbées rend très difficile le respect de la triade de Housset (rétention, stabilisation, sustentation), car la surface développée des crêtes résiduelles est très faible.
La technique proposée dans cet article va permettre de situer le couloir prothétique de façon optimale pour que la musculature périphérique favorise la stabilisation afin de compenser le déficit de relief des crêtes.
Cela permet d’obtenir au final une prothèse construite en contournant les zones qui seraient rendues mobiles par les tests phonétiques effectués en bouche.
Enregistrement de l’espace prothétique
L’idée de l’enregistrement de l’espace prothétique mandibulaire vient du fait que les pressions exercées par les musculatures périphériques jugales et labiales ainsi que par la langue maintiennent les dents naturelles dans leur couloir dentaire. Ces pressions sont les mêmes que celles qui s’exercent sur les dents artificielles et le corps de la future prothèse dans son ensemble [6, 7, 10].
L’enregistrement d’un espace prothétique mandibulaire conduit à la configuration d’un volume piézographique sculpté par la ou les fonctions orales sollicitées au contact des matériaux utilisés.
Cet espace morphologique modelé garantit la stabilité de la prothèse ; ce modelage est différent d’un…