Critères de choix
Nous assistons actuellement à un accroissement du nombre de patients édentés du fait du vieillissement de la population et de l’allongement de la durée de vie.
En 2050, en supposant que les tendances démographiques récentes se maintiennent, la France métropolitaine compterait 70,0 millions d’habitants (soit 9,3 millions de plus qu’en 2005), un habitant sur trois étant âgé de 60 ans ou plus (contre seulement un sur cinq en 2005). Ces résultats sont sensibles aux hypothèses retenues, mais aucun scénario ne remet en cause le vieillissement, inéluctable.
Le traitement de la mandibule totalement édentée est à l’origine de l’implantologie moderne puisque les premiers patients traités par le Pr Brånemark durant les années 1970 étaient tous des édentés complets à la mandibule [1, 2]. La première application clinique de l’ostéointégration a été le bridge transvissé dit « sur pilotis ».
Depuis, grâce à l’évolution de l’implantologie, à l’amélioration des techniques employées et des matériaux utilisés, de nouvelles possibilités thérapeutiques ont été mises au point, comportant chacune leurs indications et leurs limites.
Les options thérapeutiques
Les options thérapeutiques pour la réhabilitation implanto-prothétique de la mandibule édentée se classent en deux groupes principaux : d’une part la prothèse amovible complète supra-implantaire (PACSI) ou prothèse amovible implanto-retenue et, d’autre part, la prothèse fixée sur implants. Ce deuxième groupe comporte lui-même plusieurs catégories : la prothèse transvissée sur piliers intermédiaires transgingivaux ou bridge sur « pilotis » de type Brånemark, la prothèse fixe scellée sur infrastructures transvissées, et la prothèse hybride implanto-portée qui est un mélange des deux précédentes. Nous allons, dans cet article, préciser les indications et les paramètres essentiels nécessaires à la réhabilitation prothétique complète…