Pourquoi le virage vers la chirurgie guidée ?
À ses débuts dans les années 2000, la chirurgie guidée (CG) reposait sur des guides stéréolithographiques conçus sur des modèles physiques issus d’empreintes conventionnelles, dont la superposition avec les données radiographiques DICOM nécessitait une démarche fastidieuse (double Scan d’un guide radiologique marqué) avec des délais de production relativement longs et une faible capacité d’adaptation intra-opératoire (fig. 1).
Notre démarche de rendre la CG quasi systématique dans la mise en œuvre des traitements a été déclenchée par la maîtrise de la prise d’empreinte optique. L’acquisition rapide et fiable de l’ensemble des données du patient est facilitée par la présence au cabinet d’un CBCT. C’est aussi et surtout la superposition CBCT/empreinte (fichiers DICOM et STL) en quelques clics directement dans les logiciels de planification implantaire qui a été un véritable déclencheur. En effet, l’ancienne technique du double scan, souvent imprécise et fastidieuse, nécessitait deux clichés d’acquisition et la fabrication de modèles et de guides radiologiques marqués. Auparavant, chaque logiciel de planification était lié à une marque d’implants ou à un flux fermé. Impossible d’y importer une bibliothèque d’implants tiers ou de produire un guide pour un autre système implantaire. Les fichiers étaient propriétaires, non exportables librement. Aujourd’hui, les logiciels sont compatibles multi-systèmes. Ils acceptent les fichiers STL, DICOM, et les bibliothèques d’implants variées. Ils permettent l’export vers l’impression en cabinet. Sur le plan de la fabrication, l’arrivée de l’impression 3D haute résolution a considérablement réduit les délais et les coûts de production des guides chirurgicaux. Il est aujourd’hui possible, dans de nombreux cabinets ou laboratoires, de produire et délivrer un guide dans un…
