La fracture coronaire de l’incisive centrale maxillaire est une affection très fréquente. Elle est à l’origine de préjudice fonctionnel lié à la mobilité d’un ou de plusieurs fragments mais surtout à celui de l’esthétique du fait de la perte tissulaire. Dans le choix du traitement qui est fonction de la situation et de l’importance de la fracture, la conservation de la dent doit être de rigueur, car c’est le principe fondamental de la dentisterie. Aussi, permet-elle la mise en place de thérapeutiques adaptées multidisciplinaires. Cette conservation temporaire du fragment, se fait par l’utilisation de biomatériaux de collage qui sont de plus en plus performants du point de vue rétention et esthétique et cela grâce aux progrès scientifiques (1, 2, 3). Cette conservation de la dent rencontre néanmoins des contre-indications locales en termes de situation de la fracture, de la performance de la technique et du matériau (4, 5, 6). Le but de cet article est de montrer l’importance de l’accompagnement à la fois fonctionnel et esthétique à l’aide des tissus naturels tout en évaluant les performances rétentives d’une colle dans la gestion immédiate d’une fracture coronaire simple chez un sujet jeune, en attendant la restauration prothétique définitive.
Présentation du cas
L’examen initial
Il s’agit d’un patient jeune âgé de 14 ans venu consulter pour une fracture au niveau de l’incisive centrale gauche. L’interrogatoire révèle que la fracture est survenue à moins de deux heures. Le patient ne présente aucun antécédent médical, ni chirurgical. Les examens locorégionaux à l’inspection et à la palpation sont normaux. À l’examen endobuccal, l’hygiène est moyenne mais la gencive est saine. On ne note pas de carie, ni d’obturation, ni de dents absentes, mais une fracture légère du bord incisal de la 11. L’examen de l’occlusion montre un engrènement dento-dentaire satisfaisant. L’examen de la…