Sans conteste, il s’agit du traitement prothétique le plus compliqué à résoudre pour le praticien.
En effet, il convient de gérer deux « terrains » anatomiquement et physiologiquement très différents : une arcade dentée présentant une proprioception parodontale et une arcade totalement édentée uniquement avec une extéroception muqueuse. Cette dernière est moins efficace tant par le nombre de récepteurs que par le seuil de sensibilité. La situation la plus fréquente est une arcade maxillaire édentée opposée à une arcade mandibulaire présentant un édentement de classe 1 de Kennedy avec persistance du bloc incisivo-canin. Hüe et Berteretche [1] rappellent « qu’il existe un déséquilibre flagrant entre l’étendue de la surface développée par les racines des dents et les surfaces d’appui muqueuses. »
Les couloirs prothétiques sont généralement décalés par les phénomènes de résorption : centrifuge à la mandibule dans les secteurs postérieurs et centripète dans la zone antérieure ainsi que sur l’ensemble de l’arcade maxillaire.
Simple au premier abord (fig. 1), cette situation se révèle souvent complexe après analyse, en particulier au niveau de l’arcade dentée (2).
La plupart du temps, les édentations successives et progressives ont provoqué des versions, rotations et surtout des égressions (fig. 2).
L’arcade s’en trouve très perturbée ; le plan d’occlusion inadapté : sa hauteur, son orientation, une asymétrie (3) Les courbes de compensation sont rarement satisfaisantes pour l’établissement du concept occlusal choisi.
Enfin, une difficulté supplémentaire d’ordre esthétique est omniprésente : il faut obtenir une concordance de dimension, de forme, couleur, d’éventuelles caractérisations.
CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE… ET CE QUI EST SOUHAITABLE
La tentation de positionner…