Devant l’édentement partiel de grande étendue, pour lequel la prothèse fixée conventionnelle est inenvisageable, plusieurs solutions thérapeutiques viennent naturellement à l’esprit du praticien : le bridge implantoporté (BIP) ou la Prothèse Amovible Partielle conventionnelle (PAP), mais on parle moins de la Prothèse Amovible Partielle Stabilisée sur Implants (PAPSI). Lorsque des conditions propres au patient, qu’elles soient locales, générales ou personnelles, ne permettent pas d’envisager une solution fixe ou lorsque le passage à une prothèse complète amovible n’est psychologiquement pas acceptable pour le patient, elle permet de résoudre efficacement certaines situations cliniques et de pouvoir faire évoluer le traitement vers un BIP ou une PACSI (Prothèse Amovible Complète Stabilisée sur Implants) à plus long terme si les données cliniques ou personnelles du patient ont elles aussi évolué.
Indications de la PAPSI
La PAPSI est indiquée dans les cas d’édentements partiels de moyenne à grande étendue pour lesquels les règles de la triade de Housset ne peuvent être respectées efficacement par PAP conventionnelle [1]. Celle-ci permet de restaurer fonction et esthétique, tout en assurant la pérennité des structures buccales du patient et le maintien d’un confort certain, à condition que stabilité et rétention prothétiques puissent être obtenues avec les éléments cliniques présents. Pour cela, l’anatomie des surfaces d’appui (dentaires et ostéomuqueuses), la répartition et la valeur des dents restantes ainsi que la nature de l’arcade antagoniste sont autant de facteurs favorables ou défavorables selon les cas.
On peut donc dégager un certain nombre de situations où, dès l’examen visuel de l’arcade partiellement édentée, le praticien sait que l’équilibre prothétique sera quasiment impossible à obtenir [2, 3] :
• les édentements en extension (classe I ou II de Kennedy Appelgate) incluant au…