Séance DPC – JIP 2025
Conférenciers : Michel Bartala, Julien Brousseaud
La restauration des dents dépulpées constitue un défi quotidien pour le clinicien. Les reconstitutions corono-radiculaires (RCR) avec tenons métalliques ont longtemps été un traitement de choix dans le cadre de délabrement dentaire important. Les données scientifiques concernant ces restaurations ont cependant beaucoup évolué au cours de ces dernières années, attribuant aux reconstitutions métalliques un taux de survie diminué par la survenue de fractures radiculaires [1, 2]. Face au développement de matériaux résineux fibrés présentant des taux de survie significativement supérieurs, l’utilisation de matériaux métalliques intracanalaires est-elle toujours d’actualité ? Les recommandations de l’ANAES (2003) servent aujourd’hui de référentiel dans le cas d’expertises. Les indications présentées apparaissent cependant comme obsolètes, en désaccord avec les données de la littérature contemporaine, laissant le clinicien comme seul responsable du choix du type de RCR. Loin des dogmes cliniques, une synthèse actualisée des données scientifiques permet aujourd’hui de distinguer les croyances des preuves et d’orienter les décisions vers des choix thérapeutiques biomécaniquement fondés.
Critères des choix du type de RCR
On distingue deux grandes catégories de RCR : les RCR coulées (inlay-core métalliques) et les RCR insérées en phase plastique (Reconstitutions par Matériaux Insérés en Phase Plastique, RMIPP). Le choix du type de restauration repose sur plusieurs paramètres liés au tissu restauré, au matériau de restauration considéré ou encore aux contraintes cliniques des protocoles opératoires, détaillés ci-après.
Le délabrement dentaire est le point de départ de la réflexion clinique. La reconstitution par inlay core est indiquée lorsqu’il y a moins de 2,5 parois, et la moitié de la hauteur coronaire, une…