Structures et propriétés des céramiques

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°37 - 30 octobre 2024 (page 20-32)
Information dentaire
La notion de céramique concerne une grande variété de matériaux qui ont certes des caractéristiques chimiques communes qui les rassemblent sous cette appellation, mais qui peuvent avoir aussi des propriétés optiques et mécaniques très différentes, comme nous allons l’explorer dans cet article.

Étymologiquement, le terme de céramique vient du grec Keramos qui signifie « terre à potier, ou argile ». Dans l’histoire de l’humanité, ce premier « art du feu » est apparu bien avant la métallurgie et le travail du verre. Il a même donné son nom au quartier des potiers à Athènes, « le Céramique ». Le mot céramique désigne classiquement l’ensemble des objets fabriqués à partir de terre (argile) qui ont subi une transformation physico-chimique irréversible au cours d’une cuisson à température plus ou moins élevée. On distingue ainsi, parmi les céramiques traditionnelles, les terres cuites (950 à 1 050 °C), les faïences (950 à 1 100 °C), les grès (1 000 à 1 300°) et les porcelaines qui présentent la plus faible porosité résiduelle (1 100 à 1 500 °C). En science des matériaux ou en chimie, on caractérise les céramiques comme des matériaux solides non métalliques et non organiques mais qui peuvent être composés d’atomes métalliques, non métalliques ou métalloïdes liés pas des liaisons chimiques fortes. ioniques ou covalente (NB : les polymères sont quant à eux des matériaux organiques). Les céramiques peuvent intégrer une grande variété de composants, dont les oxydes métalliques, les borures, carbures, nitrures, siliciures et les mélanges complexes de ces matériaux. La transformation des composants initiaux par l’action de fortes températures donne au produit fini des propriétés nouvelles concernant son aspect optique, sa solidité, sa résistance à l’usure, à la chaleur, ou encore des propriétés isolantes parmi bien d’autres.

C’est au départ pour ses propriétés optiques capables de ressembler aux dents naturelles, ses propriétés de résistance mécanique et chimique que des céramiques ont été employées pour la restauration des dents délabrées ou absentes. Les propriétés de biocompatibilité, d’adhésion cellulaire qui permettent une excellente…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Prise en charge thérapeutique des usures sévères par méthodes indirectes

L’usure dentaire est un phénomène multifactoriel, progressif et irréversible, résultant de la perte des tissus durs de la dent en...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Restauration directe des lésions d’usure érosive : stratégies cliniques pour une prise en charge efficiente

Diagnostic et indications des restaurations directes L’érosion dentaire se caractérise par une dégradation progressive des tissus dentaires en lien avec...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés L’usure dentaire à l’épreuve des algorithmes : prédire, prévenir, reconstruire

Récemment, des approches par IA ont permis de détecter l’usure dentaire à partir de simples photographies intra-orales [2]. La méthode...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Identifier les facteurs de risque et d’aggravation de l’usure dentaire pathologique

L’usure dentaire est un processus multifactoriel dont la compréhension des facteurs de risque est déterminante pour en faciliter le diagnostic,...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Usure dentaire normale ou pathologique : où situer la frontière entre physiologie et pathologie ?

Usure dentaire physiologique L’usure dentaire physiologique correspond à l’usure naturelle des surfaces dentaires, qui survient progressivement au cours du temps...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Démarche diagnostique et étiopathogénie : méthodes et outils pour déterminer l’origine et les mécanismes des lésions d’usure dentaire

Les lésions d’usure dentaire correspondent à la perte de substance des tissus dentaires durs par des processus autres que la...