Les surfaces polies stabilisatrices, appelées aussi « extrados prothétiques », sont les surfaces prothétiques en rapport direct avec la langue, les joues et les lèvres (fig. 1).
Lors de la restauration prothétique, les surfaces d’appui et les surfaces occlusales sont enregistrées et suscitent l’intérêt du clinicien. Alors que la forme et le volume des extrados prothétiques, sont souvent sculptés par le prothésiste de laboratoire, qui ne leur donne pas toute l’importance qu’ils méritent. Ainsi la prothèse mandibulaire qui en résulte, sera perçue comme un corps étranger à la cavité buccale et le patient aura du mal à l’intégrer et à s’y habituer.
Selon Rignon Bret et coll [1], toute prothèse amovible comporte une base plus ou moins étendue, le plus souvent en résine acrylique, imitant la gencive et servant de support aux dents artificielles. Elle peut être décomposée en deux parties :
– une zone réduite appelée fausse gencive qui représente la gencive marginale, papillaire et adhérente et dont le rôle est principalement esthétique ;
– une zone non visible qui a un rôle mécanique de rétention, de stabilisation et d’auto-nettoyage mais aussi un rôle fonctionnel dans la phonation, la mastication et la déglutition.
Pierre Fauchard [2], en 1728, précisait déjà les rapports de l’extrados prothétique avec les organes paraprothétiques pour améliorer le confort du patient.
Fish [3], en 1933, a décrit la prothèse complète amovible comme ayant trois surfaces, basale, occlusale et la surface polie stabilisatrice.
Russell [4], en 1958, a précisé que l’instabilité de la plupart des prothèses mandibulaires était due au conflit entre leurs contours externes et les muscles des lèvres, des joues et de la langue.
Rappels anatomo-physiologiques
Muscles en rapport avec la prothèse mandibulaire
Ce sont les muscles de la sangle buccinato- labiale et de la langue.
La musculature…