Le choix d’extraire ne doit absolument pas être systématisé [5]. Il n’existe pas de « candidat idéal » ! Les béances sont souvent associées à un excès vertical de la partie inférieure de la face. Ce contexte ne permet pas, alors, au patient de fermer ses lèvres naturellement en position de repos, ce qui favorise une respiration buccale avec une position basse et antérieure de la langue. Ce dysfonctionnement va entretenir la béance. La prise en charge du patient avec une rééducation de la musculature oro-faciale est une condition essentielle à la stabilité du traitement à venir.
L’objectif mécanique de notre traitement dans ce cas précis, sera de favoriser la fermeture du compas mandibulaire afin de permettre la compétence labiale dans le but de faciliter la rééducation pour garantir la stabilité.
La chirurgie orthognathique va s’avérer incontournable dans les cas d’hyperdivergence faciale sévère. Car même si nos mécaniques orthodontiques actuelles, avec notamment l’utilisation d’ancrage osseux [4,11], ont repoussé les limites de l’orthodontie, il ne s’agira pas de simplement réduire la béance mais aussi l’excès vertical antérieur pour permettre l’occlusion labiale au repos et de faciliter la rééducation de la langue et la respiration nasale.
Les extractions dentaires seront privilégiées, comme l’ont décrit Sarver et Weissman, dans les cas d’hyperdivergence modérée, sans sourire gingival marqué, et de biproalvéolie associée à une biprochéilie [10]. La fermeture de la béance dentaire sera alors facilitée par la réduction de la biproalvéolie. Et la compétence labiale sera favorisée par la réduction de la biprochéilie. Le Graal sera l’obtention de la fermeture du compas mandibulaire par notre mécanique orthodontique. Dans ce but, les extractions de molaires ou de deuxièmes prémolaires seront privilégiées [1]. La mésialisation des dents postérieures sera recherchée afin de diminuer…
Traitement des béances dentaires antérieures : quand faut-il extraire ?
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- Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°3 - 30 juin 2018 (page 26-32)


L’orthodontiste confronté au traitement d’une béance dentaire antérieure se retrouve souvent face à un défi. Ces traitements comptent parmi les plus difficiles en orthodontie. Le cas est-il chirurgical ? Peut-on le traiter directement avec de l’orthodontie ? Faut-il extraire ? Si l’analyse des éléments diagnostiques va orienter nos choix, le contexte fonctionnel, souvent marqué, compliquera les choses, et mettra peut-être en péril la stabilité des résultats.
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