La dentisterie adhésive a connu sa révolution [1] : nos soins ont un coût biologique quasi nul par rapport à une dentisterie prothétique, plus traditionnelle et un peu plus mutilante, respectant ainsi le gradient thérapeutique [2].
Des études, plus ou moins récentes, ont montré la prévalence de l’usure dentaire au sein de notre population. Cette pathologie multifactorielle touche une grande partie de la population. Elle est accentuée par des facteurs aggravants (consommation de boissons gazeuses et acides, stress, hygiène de vie), donnant souvent lieu à des lésions d’usure.
L’érosion dentaire regroupe de nombreux termes et n’a pourtant aucune signification médicale, or nous devons pouvoir traiter ces patients présentant des lésions érosives. Le développement des techniques en CFAO a permis d’augmenter les possibilités thérapeutiques tout en utilisant de nouveaux matériaux ayant leurs propres indications.
L’usure, un problème d’actualité
La consommation de produits acides a augmenté de manière exponentielle ces dernières années. On retrouve ceux-ci dans des aliments courants (boissons gazeuses, jus de fruit, en-cas sucré…) (fig. 1 et 2).
Nutritionnistes, médias et réseaux sociaux ont fait la part belle au régime à base de jus de citron à jeun, le matin : ce qui était présenté comme merveilleux pour le réveil intestinal et la perte de poids était en fait désastreux pour les organes dentaires, touchant de nombreuses adolescentes et jeunes femmes très sensibles à ce type de discours.
Le stress étant devenu omniprésent dans de nombreux secteurs d’activité, une frange de la population y est désormais assujettie, ce phénomène induisant ainsi de l’usure dentaire agissant en symbiose avec la prise de produits acides.
La douleur ou les sensibilités exacerbées sur des secteurs entiers ne sont plus le signal d’alarme qui fait prendre conscience au patient qu’il…