L’apport de la prothèse
Évaluation et problématique
La ligne des collets correspond à l’exposition du contour gingival et est déterminée par le niveau de la gencive marginale des dents maxillaires ; elle doit suivre la forme de la lèvre supérieure. L’harmonie architecturale gingivale est très importante dans la perception du sourire. Elle comprend à la fois :
– la forme du collet propre à chaque dent ;
– la ligne des collets qui réunit le sommet des collerettes gingivales de chaque dent.
Deux plans et contours gingivaux peuvent être considérés comme esthétiquement agréables [19] :
– soit une ligne courbe telle que la limite gingivale de l’incisive latérale soit juste coronaire à l’incisive centrale et à la canine adjacentes (fig. 1a) ;
– soit une ligne droite telle que les limites gingivales des incisives centrale et latérale et de la canine soient au même niveau (fig. 1b).
De même, l’exposition unilatérale de la gencive libre d’une incisive latérale ou d’une canine lors du sourire est esthétiquement acceptable.
Tout défaut de symétrie des collets ou de forme générale de la ligne des collets aura un retentissement esthétique certain, d’autant plus préjudiciable que le défaut est antérieur et que la gencive est visible lors du sourire. Ces anomalies peuvent être classées en trois groupes : les anomalies de position (anomalies de développement ou d’éruption) n’entraînant pas de récessions, les collets plats et les récessions gingivales. Les anomalies de position et les collets plats ne constituent pas des déficits mais des excès tissulaires et ne seront donc pas développés ici.
Les récessions gingivales, quant à elles, sont des situations pathologiques caractérisées par une situation apicale de la gencive marginale par rapport à la jonction émail-cément ; le collet apparaît alors situé apicalement par rapport à la ligne des collets.
En 1985…