Principe de l’érosion infiltration
Il consiste à atteindre le corps de la lésion par une première phase d’érosion à l’aide d’acide chlorhydrique, et à l’infiltrer par la suite avec une résine très fluide possédant un indice de réfraction (IR icon = 1,62) équivalent à celui de l’émail sain (IR émail = 1,62). La conséquence de cette infiltration est le camouflage de la lésion amélaire [1].
Le produit Icon (DMG) est actuellement le seul infiltrant existant pour cette procédure. Initialement proposé pour les hypominéralisations de l’émail d’origine carieuse, ce procédé s’est ensuite généralisé pour toutes les hypominéralisations amélaires nécessitant dans certaines situations l’utilisation complémentaire de techniques abrasives [2].
Hypominéralisation traumatique
L’hypominéralisation traumatique constitue l’une des étiologies des taches blanches de l’émail. Elle se définit comme une lésion amélaire blanche sans dysplasie survenant à la suite d’un traumatisme de la dent temporaire
sus-jacente [2].
L’application du protocole d’érosion infiltration à cette entité pathologique est peu prédictible. En effet, les
localisations profondes et les hyperminéralisations périphériques peuvent conduire respectivement à une infiltration partielle et à un effet de bord inesthétique [3]. Récemment, un protocole d’infiltration en profondeur a été proposé pour le traitement des hypominéralisations internes. Il consiste en l’atteinte du plafond de la lésion par
l’intermédiaire de moyens invasifs comme le sablage ou le fraisage [3].
Malgré l’apport de ce procédé, il reste cependant très praticien dépendant. En effet, durant la phase invasive (abrasion, sablage ou fraisage), la confirmation de l’atteinte du corps de la lésion ne peut pas être appréciée, rendant cette étape très aléatoire et extrêmement liée à l’expérience clinique du praticien. Dans ce contexte, la
transillumination…