Il est rare de montrer des cas d’échec ! C’est pourtant dommage, car ils sont souvent source de réflexion, de remise en question et finalement de progrès, de leçons pour contourner les « pièges » de notre discipline odontologique prothétique…
C’est ce que nous proposons dans cet article portant sur un cas de traitement d’un patient édenté partiel bimaxillaire.
Présentation du cas clinique
Monsieur N. est âgé de 78 ans ; il est patient du cabinet depuis longtemps, suivi régulièrement. Il présente une arcade mandibulaire partiellement dentée (35 à 46) avec des restaurations céramométalliques satisfaisantes (43 à 46) même si le calage postérieur est limité. Il ne souhaite pas de prothèse amovible partielle à la mandibule ni d’implant. On note la présence de 38 enclavée sans manifestation clinique. Le plan d’occlusion est correct dans l’ensemble, dans sa position et son orientation (1).
À l’arcade maxillaire, subsistent quelques dents résiduelles (13 à 21 et 23), légèrement mobiles et abrasées (fig. 1).
Un diastème médian a toujours été présent et le patient souhaite dans la mesure du possible le conserver. Les canines maxillaires apparaissent satisfaisantes, 13 est couronnée et 23 pulpée. Elles présentent un parodonte de bonne qualité.
Le patient est porteur d’une PAPIM maxillaire correcte (fig. 2a) (noter que sur cette image les adjonctions transitoires des incisives ont déjà été réalisées), mais se plaint de gêne et d’une mobilité de la prothèse. Il refuse l’idée d’une solution implantaire. Son contrôle de plaque est bon, il est motivé. Une radiographie panoramique est effectuée pour compléter l’examen clinique (fig. 2b)
Plan de traitement retenu
Les incisives maxillaires ne sont pas conservables dans la durée à la différence des canines. Les solutions envisageables sont par…