L’articulateur est un outil essentiel pour la réalisation d’actes prothétiques. Il peut intervenir à différents moments : lors du diagnostic et de l’élaboration du plan de traitement prothétique, et lors de la réalisation des prothèses au laboratoire ou pour leur équilibration (1, 2).
Durant le cursus des études odontologiques, que ce soit lors des travaux pratiques prothétiques ou lors des travaux cliniques, les étudiants sont habitués à utiliser ce simulateur, aussi bien pour confectionner une simple prothèse fixée unitaire que pour des travaux plus complexes (fig. 1).
Il s’agit aussi d’un moyen de communication essentiel entre le praticien et le laboratoire. Toutefois, il y a quelques années, Jean Schittly a mené une étude montrant que seulement 10 % de la profession avait recours à cet outil (3). Une fois sortis de la faculté, l’emploi de l’articulateur est-il toujours indispensable pour les praticiens ? Quant aux prothésistes de laboratoire, leurs travaux sont-ils toujours réalisés sur articulateur ?
Dans ce contexte, l’objectif de notre étude consiste à évaluer l’utilisation de l’articulateur au cabinet dentaire et dans les laboratoires, auprès de deux échantillons de praticiens et de prothésistes de la région Midi-Pyrénées.
À travers un questionnaire, nous avons souhaité connaître la proportion de praticiens et de prothésistes utilisant un articulateur, préciser la fréquence et les indications de son utilisation, cerner ses défauts pour une utilisation quotidienne, et questionner les praticiens et les prothésistes sur leurs souhaits en matière de formation sur l’articulateur.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
L’étude réalisée a porté sur les chirurgiens-dentistes et les prothésistes de Midi-Pyrénées. Leur sélection s’est opérée par un tri aléatoire dans l’annuaire. Un courriel comprenant le questionnaire a été adressé après accord téléphonique…