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Information dentaire

L'Information Dentaire n°30 - 10 septembre 2025

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Edito

Responsables Les vacances d’été sont évidemment des périodes favorables pour prendre du temps avec les autres et pour soi. Ces phases de repos sont essentielles pour récupérer, s’évader, réfléchir. Et devraient s’étendre au-delà de la « pause estivale ». Lors d’un JT, un reportage m’a fait réfléchir et découvrir une nouvelle pratique qui permettrait de récupérer. Une nouvelle tendance venue de Chine via les réseaux sociaux : la tétine pour adulte… De plus en...

Responsables

Les vacances d’été sont évidemment des périodes favorables pour prendre du temps avec les autres et pour soi. Ces phases de repos sont essentielles pour récupérer, s’évader, réfléchir. Et devraient s’étendre au-delà de la « pause estivale ». Lors d’un JT, un reportage m’a fait réfléchir et découvrir une nouvelle pratique qui permettrait de récupérer. Une nouvelle tendance venue de Chine via les réseaux sociaux : la tétine pour adulte… De plus en plus d’adultes seraient tentés par un retour en enfance. La succion de ce bout de caoutchouc leur apporterait apaisement et réduirait leur stress, voire aiderait à l’arrêt de la cigarette. La « tututte » ou la « tototte » selon les régions serait donc un réconfort émotionnel en permettant un saut dans le passé, vers la période d’insouciance.

Certes, ces adultes, par définition, ne sont plus en pleine phase de croissance, mais on peut s’interroger sur les conséquences potentielles de cette succion excessive sur les tissus mous, notamment palatins, et sur la position des dents. Nous rencontrons tous, dans notre exercice quotidien, des patients présentant des tics, des conduites, des addictions susceptibles de perturber nos thérapeutiques. Si nous n’avons pas à porter de jugement sur ces comportements, l’information sur les risques qu’ils induisent semble nécessaire, voire obligatoire. Il faut cependant pouvoir évaluer leurs conséquences sur nos traitements. Car, comme le conseillait Hippocrate, avant de chercher à guérir quelqu’un, il faut lui demander s’il est prêt à renoncer aux choses qui l’ont rendu malade. C’est un grand questionnement de la bonne attitude à adopter : doit-on refuser de soigner un patient dont le comportement peut nous conduire à l’échec thérapeutique ou, après avoir essayé sans succès de l’y faire renoncer, se résoudre à le traiter dans les conditions proposées ? Le terme de consentement éclairé me semble parfois illusoire pour certains patients. Mais notre responsabilité restant toujours engagée, la prudence est de mise. Nous sommes alors en balance entre notre engagement à soigner chacun sans discrimination et l’engagement de notre responsabilité dans la réalisation d’un acte dans des conditions peu favorables. Chacun en fonction de la situation pourra faire son choix entre la raison et l’émotion.

Michel Bartala, Rédacteur en chef

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